Julien Gasc est une sorte d’esthète. Presque un dandy mais avec un petit côté narquois. Ses inspirations, il les trouve dans le meilleur de la musique pop, surtout française, des années 70, celle finement ouvragée que l’on retrouve chez des artistes comme Gainsbourg ou Le Baron Bernard Estardy. Auteur, compositeur et interprète, Julien Gasc enchaîne avec talent les projets et les collaborations : Aquaserge groupe à la pop psychédélique, Stereolab, Laetitia Sadier, April March, Bertrand Burgalat ou Hyperclean.
Son disque Cerf, Biche et Faon, enregistré sur un magnétophone quatre-pistes à cassette, pour l’approche sonore, est un bonheur pour qui aime cette pop française en technicolor. En bon fils spirituel de Philippe Katerine, l’homme est malin et aime le danger. Souvent enregistré en une prise, dans une certaine urgence, laissant la place aux accidents, certaines chansons ont même été composées et enregistrées en une journée. Pop, romantique et brute mais comme sur du velours.
Qui est Julien Gasc ?
Julien Gasc : Je suis un auteur, compositeur et interprète.
Pourquoi avoir eu envie de sortir un album solo après toutes vos collaborations ?
Julien Gasc : Pour chanter ce que j’avais au fond du cœur et pour me retrouver seul la nuit, très tard dans l’electric mami studio.
Vous semblez inspiré par la musique des années 70, quelles sont vos influences ?
Julien Gasc : Les lieder de Robert Schumann, de Franz Schubert. Patti Smith, The Germs, Yo LaTengo, Margo Guryan, Susan Christie, Paul Williams, R Stevie Moore.
Comment décrire votre musique ?
Julien Gasc : Ce sont des chansons pop du quotidien.
D’où vient ce titre Cerf, Biche et Faon ?
Julien Gasc : C’est mon pote Bruno Persat qui l’avait trouvé en me disant que ce serait un chouette nom de groupe.
Vous vous permettez sur ce disque, bien que très travaillé, des accidents. Est-il un « antidote » à votre travail en studio ?
Julien Gasc : Les prises durent sur toute la longueur des morceaux, j’ai tout gardé, certains passages sont mal joués individuellement, mais sonnent bien dans les mixes.
Pourquoi avoir décidé d’enregistrer sur un quatre-pistes à cassette ?
Julien Gasc : Car mon pote Bruno Persat m’a offert ce quatre-pistes Tascam, j’avais enregistré “Le Meilleur“ d’Eddy Crampes dessus et je voulais continuer à utiliser ce grain.
Cinq albums indispensables ?
Julien Gasc : "L’amour et la vie d’une femme" de Robert Schumann, "Courts Metrages" de Francois De Roubaix, "Phonography" de R. Stevie Moore, "Someday Man" de Paul Williams et "Four Organs - Phase Patterns" de Steve Reich. |