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Interview  (Le Café de la Danse, Paris)  jeudi 6 mars 2014

Juste avant leur concert au Café de La Danse, Vladislav Parshin de Motorama nous accorde quelques instants d'interview avant de retrouver le reste des musiciens sur scène.

Pourriez-vous présenter Motorama en quelques mots ?

Vladislav Parshin : Nous sommes un groupe de Rostov-sur-le-Don en Russie, issu du mouvement DIY (Do It Yourself).

Êtes-vous les seuls représentants de ce genre en Russie ?

Vladislav Parshin : Non, il y a des groupes qui se développent. Grâce à internet, c’est devenu plus simple d'enregistrer, de partager et d'apprendre la musique et surtout d'en faire à la maison sans argent et sans producteur. Quand les gens ont appris à utiliser internet, la plupart des groupes étaient nés et parmi eux, Motorama.

Vous êtes beaucoup écoutés en France, combien de fois y avez-vous donné des concerts ?

Vladislav Parshin : Nous sommes venus la première fois à Paris en 2011, puis nous avons fait quatre tournées en France et là, c’est notre cinquième concert à Paris.

Dans quel pays avez-vous fait votre première tournée ? Etes-vous aussi bien suivis ailleurs en Europe qu'en France ?

Vladislav Parshin : Ce n’est pas si simple à dire. En France, c’est notre label de Bordeaux qui nous aide. C’est grâce à lui si les gens ont appris notre existence, s'ils ont la possibilité d’écouter notre musique et d'acheter des disques. Pour être honnête, on ne fait que notre travail – la musique, le reste c’est le label. En ce qui concerne les autres pays, c’est compliqué à analyser parce qu’on n’a pas beaucoup joué à travers le monde. Par exemple, on a donné en tout plus des concerts en France qu’en Russie et nous avons visité plus des villes en France qu’en Russie.

Vous parlez de temps en temps avec votre public et vos fans ?

Vladislav Parshin : On essaie. En fait, nous ne sommes pas très sociables. Quand les gens nous donnent leurs avis après le concert, cela compte pour nous. Peu importe, si c’est positif ou négatif, le plus important c’est d'avoir leur retour.

Quand avez-vous commencé à faire de la musique ?

Vladislav Parshin : En ce qui me concerne, j’ai commencé à l’âge de 17 ans. Ma grande-mère m’a offert une vielle guitare électrique. Au début, je jouais de temps en temps. L’intérêt est venu en jouant avec d'autres musiciens. Après la création du groupe, tout est devenu sérieux, stable, les concerts plus intéressants, ce qui correspondait plus à nos attentes. Les autres membres du groupe ne sont pas des professionnels comme moi. Par exemple, Irina a appris à jouer de la basse par elle-même. Elle a dû apprendre rapidement parce que les dates des concerts ont été fixées et on a eu besoin d'elle. Mais c’est aussi parce qu’elle sait jouer du piano.

Quand vous avez commencé à jouer, est-ce que quelqu'un vous a influencé ?

Vladislav Parshin : Je pense que pour créer quelque chose, il faut d'abord écouter les autres ; nous ne sommes pas des génies. J’ai regardé sur YouTube comment les gens jouaient et j’ai essayé de reproduire mes morceaux préférés.

Comment travaillez-vous les textes ?

Vladislav Parshin : C’est rare que l'on travaille ensemble un texte, le plus souvent je prépare un premier jet, on le partage pendant une répétition et on le fait évoluer. En général, je fais en sorte que l'on s'approche au maximum de ce que j’ai en tête.

Vous avez lancé votre deuxième projet Utro, pourquoi ce projet ? Le public visé est-il différent ?

Vladislav Parshin : Je ne peux pas dire que c’est un vrai projet. Le mot "projet" est un mot plutôt utilisé par un manager. Pour nous, c’est une passion, un hobby.

Nous avons créé le groupe Utro avec la même équipe. En 2010, nous avons enregistré le premier disque, 10, de 15 chansons. Nous avons eu envie de créer quelque chose en russe, on avait l’impression que c’était le bon moment de le faire et d’enregistrer.

Personnellement, la musique russe me manque. Aujourd’hui, c’est très à la mode de chanter en anglais. On perd le côté romantisme et j’ai l’impression que pour certains être à la mode est plus important que de faire de la bonne musique. Peut-être que comme on chante en anglais, nous sommes moins écoutés en Russie, parce que le public a besoin de chansons en russe. Je pense qu'en France cela doit la même chose, il y a des gens qui préfèrent les chansons françaises. Moi-même j’aime bien les groupes qui chantent dans la langue d’où ils viennent. Par exemple, Sébastien Tellier chante en anglais et en français. Irina et moi avons un groupe à nous, où l'on joue du synthétiseur et de la boîte à rythmes, qui s’appelle Bergen Kremer, les chansons sont écrites en russe.

Consacrez-vous tout votre temps à la musique ou avez-vous un travail à côté ? Comment cela se passe pour les autres ?

Vladislav Parshin : Pour ma part, cela fait 2 mois que j’ai quitté l’entreprise dans laquelle j’ai travaillé pendant 7 ans, 8 heures par jour, 5 jours sur 7. Au bout d’un moment, cela devenait compliqué de mélanger passion et travail : les concerts et le bureau. Je dormais mal - je ne pouvais me consacrer à la musique que la nuit. Aujourd’hui, je peux m’intéresser à d’autres choses comme le design.

En ce qui concerne les autres, Romain, celui qui joue de la batterie, travaille dans un bureau. Irina a travaillé dans un tribunal pendant 2-3 ans, mais c'est aussi devenu compliqué de faire les deux.

Les autres membres du groupe ont-ils d’autres projets ?

Vladislav Parshin : Je ne sais pas, peut être ont-ils des idées. S’ils ont des projets à côté, j’aimerais bien les écouter.

Quel est l’état de la scène indie-rock en Russie ?

Vladislav Parshin : A mon avis, il n’y a pas beaucoup de groupes en Russie. Je pense que c'est la même situation en Europe, si l'on compare avec l’Angleterre ou les États-Unis, où presque tout le monde joue dans un groupe. Je pense qu’aujourd’hui en Russie, ce n’est pas la mode de jouer dans un groupe, c’est compliqué et il faut investir. Les jeunes sont intéressés par l’informatique et tout ce qui est lié aux hautes technologies.

Cela vous intéresserait de faire une tournée en Russie ?

Vladislav Parshin : Oui, on aimerait bien, mais j'imagine qu’il faudrait quelqu'un qui soit intéressé d’organiser les concerts. Le plus compliqué, c’est la distance entre les villes, il faut parcourir des milliers des kilomètres en voiture, et en avion c’est cher.

Si vous deviez donner à votre meilleur ami un seul disque de votre discothèque personnelle pour qu’il se souvienne de vous chaque fois qu’il écoute, quel disque choisiriez-vous ?

Vladislav Parshin : Je pense que ce serait un album de Leonard Cohen ou de Nick Cave.

Vous aimez beaucoup les plantes il me semble ? Vous en avez beaucoup ? Pourquoi cet amour particulier pour les plantes ?

Vladislav Parshin : Oui, on peut le dire. Je pense que tout le monde dans le groupe aime ça.

Maintenant que l'album Calendar est sorti, quel est l'avenir de Motorama ? De nouveaux morceaux en préparation ? Un nouvel album ? Quelles orientations musicales allez-vous prendre ?

Vladislav Parshin : Ces sont les derniers concerts avec l'album Calendar. On a déjà des démos de nouveaux morceaux. Quand ils seront terminés - j’espère cette année -, on décidera s'ils peuvent faire l'objet d'un album ou pas.

Nous sommes très conservateurs au niveau musique, je ne pense pas que l’on va changer notre style brusquement. Pour moi, on doit essayer plus de choses dans la même orientation musicale. Certaines personnes peuvent penser que c’est répétitif, mais pour nous il y a une véritable progression. Deux nouveaux morceaux sont déjà disponibles et à écouter, il s'agit de "Eyes" et "Winter at Night", mais ils ne feront pas partie du nouvel album.

Vous composez pendant votre tournée ? Ou cela vous sert comme source d’inspiration après ?

Vladislav Parshin : Non. Pour moi le processus de création intervient quand je suis tout seul. Si je veux créer quelque chose, il faut que j’investisse du temps. Cela se passe comme un jeu avec moi-même : je joue et jongle avec les mots et les accords. Au final, le résultat, qui me plaît, vient après plusieurs tentatives et beaucoup de travail.

Un mot à propos de l’Ukraine ?

Vladislav Parshin : Pour nous, cela n’est pas très clair. On est parti quand tout a commencé. Déjà, pour comprendre et savoir si l'on est d’un côté ou de l’autre, il est nécessaire de connaître l’histoire. Je connais deux personnes philosophes, pour qui j’ai du respect, qui ont deux points de vue différents. Alexandre, qui joue au synthétiseur, a de la famille en Ukraine. Pour nous, c’est le même peuple. S’il y a des gens qui veulent faire partie de l’Europe, il ne faut pas les en empêcher. Pour ma part, je n’imagine pas la Russie dans l'Union Européenne. Ce sont des gens avec une mentalité différente. Je ne veux pas juger le gouvernement russe, parce qu’il n’y a rien qui est fait mais on espère tous qu’il n’y aura pas de guerre.

 

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Crédits photos : Cédric Duchamp


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