Original.

Quatuor Toulonnais, Hifiklub nous avait fait découvrir leur rock stoner aux allures Queens Of The Stone Age avec le précédent album From Coast To Coast. Pour ce nouvel album, la desert session s'est transformée en une résidence de cinq jours en Corse au village de Pigna, d'où le nom de l'album Vacanze in Pigna.

Un brin marginal.

Véritable résidence créative, ces quelques jours ont donné lieu à ces sept titres entre improvisations et arrangements bien orchestrés. Le résultat se rapproche dans ce contexte plus évidemment du post-rock que du stoner, le long format des morceaux ne pouvant que mieux attester avec certains titres avoisinant les 10 minutes.

Explore le mental.

On semble être envahi, ou plutôt comme envoûté par cette transe musicale tant les sonorités, le rythme, le chant nous échappent dans cette atmosphère presque tribale. Il ne s'agit pas de tenter de rapprocher cette musique de celle à laquelle nous sommes coutumier, mais plutôt d'admettre et d'appréhender cette expérimentation. De cet album, Hifiklub extrait une valeur qui leur est propre, peut-être trop même si remplie d'honnêteté à y entraîner corps et âmes.

Et l'expérimental.

Coutumier des collaborations en tous genres, à ce titre vous pouvez remarquer la liste infinie présente sur leur site internet, le quatuor s'est agrandi lors de cette résidence de deux musiciens : Jérôme Casalonga et Jean-Marc Montera. Apportant chacun instruments et chants traditionnels, le rock abrasif de Hifiklub s'est vu chamboulé et expérimenté dans chacune des sonorités comme en témoigne "Sanna".

La composition en devient très riche au point de paraître dérangeante, le rythme tribal et les dissonances attribuées ("Suleone") rendent l’écoute laborieuse.

On comprend la démarche et on souhaite que la création au sens même du point de vue artistique puisse toucher l'auditeur, mais il ne sera pas donné à tout le monde de pouvoir entrer en phase, voire en communion, avec cette oeuvre profonde et audacieuse malgré tout.