Pièce chorégraphique conçue par Teresa Silva et interprétée par interprètes Teresa Silva et Filipe Pereira.
Sur le devant de la scène sont tendues, à la verticale, de longues bandes de papier. En arrière-plan, des rouleaux de papier aluminium tombent du plafond.
Teresa Silva débute sa chorégraphie sur "O que fica do que passa" ("Ce qui reste de ce qui passe") par des mouvements mécaniques. Le visage est expressif mais aucun son n'est émis. D'ailleurs la presque totalité de cette chorégraphie se déroule dans un silence, seulement troublé par des craquement ou des enregistrements de sons oppressants.
Est-elle un pantin ou une geisha ? Éclairée par Filipe Peirera assis au premier rang, le rond lumineux vacille alors qu'elle demeure immobile dans le cercle. Puis elle disparaît derrière l'écran de papier. Les lumières se reflètent sur les longues bandes de papier d'aluminium créant des ombres chinoises instables.
Assiste-t-on à une remontée dans le temps vers le big bang, ou plonge-t-on dans des abysses profonds à proximité des failles telluriques ? Quelle est la place de l'humain entre l'infini de l'espace et les être unicellulaires minuscules qui vivent au fond des océans ? Et que reste-t-il lorsque l'action est passée ?
La réflexion de Teresa Silva sur le temps est magnifiée par la scénographie de Filipe Peireira. Ce que le spectateur voit s'efface aussitôt ou s'inscrit dans l'immobile.
La danse de Teresa Silva, plus destinée à faire naître de la sensation que de l'analyse, a rencontré un beau succès auprès des spectateurs. |