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(Top Dawg Entertainement)  avril 2014

Comme Solange (True, paru chez Terrible Records), Kelela (Cut 4 Me, paru chez Fade to Mind) ou Frank Ocean (découvert chez Odd Future) auparavant, SZA participe à la redynamisation d'une musique R'n'B ayant vielli trop rapidement. Et si le renouveau du genre passe souvent par une instrumentalisation plus électronique, on commence à reconnaître ici et là, des techniques de production volontairement maintenues dans des milieux "indie" (loin des distorsions nocives d'un univers plus "mainstream"). Cette génération, nourrie avec des perfusions de streaming, surprend de par son alliance hétéroclite de genres et d'influences et est portée par des labels indépendants.

Ainsi, chez SZA, nouvellement signée chez les mauvais garçons de Top Dawg Entertainment (TDE), on repèrera des sonorités lo-fi, des nappes de synthés flottant du côté des années 80/90, mais aussi tout un éventail de constructions sonores, prises entre un jazz sensuel et des mélodies pop assumées.

Sur papier, le premier album de SZA, sobrement intitulé Z pourrait s'apparenter à un brouillon mal dégrossi. Alors qu'à l'oreille chaque pièce du puzzle s'emboîte les unes aux autres à la perfection, répondant à une équation simpliste et imparable : celle du rythme.

Suave et sensuel, celui-ci devient un exercice de style et un équilibre qu'elle maintient à des hauteurs hallucinantes. Laissant son art culminé vers des strates aériennes sur des titres comme "Babylone" (en featuring avec le rappeur Kendrick Lamar), ou "Green Mile" où son songwritting aiguisé ("Killed a small boy once, never told anyone") trace une seconde lecture plus intelligente à ses productions attractives. Par ailleurs, si l'album ne signera aucun véritable up-tempo, il offrira néanmoins des pistes tel que "Sweet November" et son rythme nostalgique et classieux, conséquence directe de ses caresses vocales et d'une construction "jazzy" vieille école.

Et comme SZA cite volontiers Yukimi Nagano, voix de Little Dragon comme influence, on lui adjoindra également Eryka Badu. En effet, sur des titres comme "HiiiJack", sa voix se teintera de la même chaleur, une fausse retenue sous-entendant tout autant la passion que la menace ("Sometimes, I kill you in my mind") comme pour mieux répondre aux besoins des saccades des synthés. Mouvement houleux, sur lequel elle semble flottée et c'est presque sans surprise qu'on y découvre à la production, un autre embusqué participant au renouveau du genre, en la personne de Toro Y Moi.

Parfois éthéré ("Omega") ou laboratoire d'une pop dynamique ("Julia"), Z s'offre donc un panorama varié, dessinant à l'artiste un profil musical affûté à grands coups de vidéos YouTube. Car ne vous y trompez pas : à tout juste 24 ans, Solana Rome, de son vrai nom, nous prouve qu'elle est un enfant du siècle qui ne se bornera aucunement aux limites créées jadis par ses aînés. Furetant d'un genre à l'autre, SZA fait de son premier album un prisme condensant toutes ses influences (appelons cela son arc-en-ciel artistique) en un son unique. Pas de rayon X ici, mais plutôt un rayon Z, un large faisceau lumineux qui ne laissera pas vos oreilles indifférentes.

 

En savoir plus :
Le site officiel de SZA
Le Soundcloud de SZA
Le Myspace de SZA
Le Facebook de SZA


Stéphane El Menshawi         
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