La Cafetera Roja, la Cafetière Rouge en espagnol, le nom du groupe sonne bien. Et la cafetière, c'est l'ustensile qui permet de faire une boisson qui énerve, permet de se réveiller ou de tenir le soir, plus ou moins forte et ce, sans avoir à donner une couleur décidée par des experts en marketing pour une capsule. Ça permet de préparer une boisson qu'on trouve autour de la méditerrannée, en Amérique du Sud et en Afrique - non ! La lavasse du nord de l'Europe et surtout d'Amérique du nord ne mérite pas le nom de café, ni la boisson aussi chère que sucrée et grasse qu'on sert dans des chaînes internationales et envahissantes. Expresso, petit noir, café grec, turc ou libanais, allongé, noisette...

Il y a de tout cela dans la musique de la Cafetera Roja. Du hip-hop mâtiné de musique latine, du rap avec du violoncelle, des guitares électriques et de la flûte traversière. De l'amertume et du sucré, du doux et du puissant. Ce projet de musique fusion, qui regroupe des musiciens français autrichiens et espagnols, trouve néanmoins ses limites assez rapidement par le fait que, chantées en anglais, les compositions ne parviennent pas à trouver une personnalité véritablement marquée. "Karmic love" est une chanson aboutie mais qui malheureusement ne sort pas du lot. "Vida" et "Ride for your rights" comportent, à ce sens, plus de sel.

La Cafetera Roja a la réputation d'être un excellent groupe de scène et en effet, les chansons de ce Refugi Tape semblent taillées pour être entendues en concert.