Comédie dramatique de Jean-Claude Brisville, mis en scène et inetrprété par Daniel Mesguich et William Mesguich.
C'est sous le signe de l'évidence que Jean-Claude Brisville et "les" Mesguich ont placé ce "Pascal - Descartes".
Evidence de l'intérêt de la rencontre entre les deux philosophes qui ont marqué le Grand siècle et plus encore hanté la pensée française et occidentale jusqu'à nos jours.
Evidence de la mise en scène de ce huis-clos avec pour simple élément de décor "utile" une table et deux chaises qui vont permettre aux deux génies de se faire face.
Evidence des propos écrits ou retranscrit pas Jean-Claude Brisville, jamais didactiques ni théoriques, jamais paraissant sortis d'un dictionnaire de citations de grands hommes.
Evidence du jeu des acteurs qui évite le ping-pong théâtral convenu entre le jeune Pascal, 24 ans, forcément exalté, et le "vieux" Descartes, 51 ans, forcément raisonnable et détaché des contingences de la vie.
Contrairement au "Souper", autre rencontre au sommet orchestré par Jean-Claude Brisville, "Descartes Pascal" n'est pas un dialogue à fleurets mouchetés enchaînant les mots d'auteur.
Même si l'enjeu est diablement important - tout simplement la place de Dieu dans l'explication du monde - les deux protagonistes s'écoutent sans vraiment s'emporter et, sachant qu'ils ne parviendront pas à convaincre l'autre dont la pensée est radicalement contraire à la leur, il n'est pas dans leurs intentions de chercher à gagner un combat aux points philosophiques.
Cette heure passée en bonne compagnie théâtrale s'écoute avec attention en regardant dans ses habits de Descartes, Daniel Mesguich, toujours servi par une voix unique, prendre du plaisir à partager la scène avec son fils William Mesguich en Descartes.
Il y a bien longtemps, le temps qu'il a fallu au texte de Brisville pour devenir un texte classique, Daniel était à la place de William, et l'on souhaite à celui-ci, parfait en Pascal, de devenir à son tour dans quelques décennies un Descartes flamboyant. |