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David Fincher  octobre 2014

Réalisé par David Fincher. Etats Unis. Thriller. 1h40 (2h29). Sortie le 8 octobre 2014). Avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris, Tyler Perry, Carrie Coon, Kim Dickens, Patrick Fugit et Emily Ratajkowski.

N'écoutez pas ceux, que Molière épinglait comme les fâcheux, les importuns et les sots officieux, qui, arguant de leur infaillible perspicacité, gâchent le plaisir en dénigrant l'intrigue de "Gone Girl" affirmant l'avoir résolue dès les premières images.

D'autant qu'il ne s'agit pas d'un banal film policier d'enquête. En effet, d'une part, par la singularité de la mécanique de l'intrigue, celle du roman éponyme de Gillian Flynn, également auteur du scénario, qui s'avère une intrigue à tiroirs et à engrenage qui procède au dynamitage de l'illusion matrimoniale, par voie de dissection d'un couple en apparence parfait, assortie d'une satire sociale de l'Amérique.

D'autre part, la transposition filmique, menée de main de maître par David Fincher et bénéficiant de l'efficace montage de Kirk Baxter, est quasiment interactive en ce qu'elle commence comme une partie de poker avec quelques cartes sur la table - indices ou leurres ? - voire plutôt pièces de coin et bords d'un puzzle sans image ni autres pièces, qu'elle propose au spectateur de compléter en lui distillant des pièces éparses.

De plus, elle réussit le passage d'obstacle que constitue le procédé du grain de sable, qui fait office de cliffhanger, entraînant une sorte d'invagination de l'intrigue qui connaît une novation par greffe d'une seconde intrigue négociée comme un thriller pour aboutir au dénouement initialement prévu.

Et si la première se déroule selon certains codes de l'enquête policière factuelle, la seconde, plus violente, joue le rôle d'accélérateur qui fait emballer la machine-machination.

Et cerise sur le gâteau, le casting est judicieux et l'interprétation à l'avenant. Le duo composé de Ben Affleck - dont le physique de vieil adolescent un peu empâté et le jeu monolithique de convient au personnage dont il est difficile de savoir s'il est un manipulateur machiavélique ou un fieffé imbécile - et Rosamund Pike - excellente dans le rôle d'une héroïne hitchcockienne, élégante et distinguée, au visage aussi lumineux que l'âme est trouble - fonctionne bien.

Ils forment donc le couple Dunne, figure idéale du couple middle-class vivant au Missouri dans une zone pavillonnaire. Pourtant il est la caricature de l'attrait des contraires : lui, un mou un peu veule, sans qualité ni talent, d'origine modeste, elle, un pur produit de l'intelligentsia newyorkaise, cultivée et mondaine.

Leur seul point commun, être resté des enfants perdus : mère défunte, père alzheimérisé, pour l'un qui se raccroche au radeau de sa soeur jumelle, pour l'autre, fillette vampirisée par l'héroïne de papier créée par ses parents, l'"Amazing Amy", personnage récurrent d'une série de bandes dessinées enfantines.

Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de son épouse. Meubles renversés dans le salon, traces de sang dans la cuisine, journal intime de l'épouse faisant état de violences conjugales, liaison extra-conjugale, mais point de cadavre, ce qui n'empêche pas le sort du mari, nonobstant l'absence d'aveux, semble scellé notamment pour une opinion publique instrumentalisée par les médias.

Difficile de pousuivre sans déflorer l'intrigue. Donc, la suite, en salle.

 

MM         
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