Spectacle musical mise en scène de Grégori Baquet et Stéphane Baquet, interprété par François Constantin, Kevin Reveyrand et Léonardo Montana.
Avec énergie et espièglerie, François Constantin a mis ses pas dans les pas de son papa. Spectacle hommage à un musicien surdoué qui a donné à la chanson française quelques titres inoubliables, "Mes quatre cents coups" est un exercice d'admiration décontracté.
Pas question de statufier Jean Constantin ni de raconter par le détail sa carrière. Percussionniste hors pair, les mains sur ses congas, la voix joyeuse, François égrène les tubes de Jean.
Ceux qui les connaissent seront ravis, les autres seront ravis de les connaître. Ces chansons libres, pleines de fantaisie, de jeux de mots et d'à-peu près, font voisiner Jean Constantin avec Francis Blanche, Boris Vian, Boby Lapointe... Voisiner et collaborer, comme avec le grand Bernard Dimey pour un truc... en plumes.
A leur image, il sait être un boute-en-train et se transformer soudain en tendre et en poète. Comme bon sang ne saurait mentir, François a tout hérité de Jean, à commencer par le crâne lisse. Il mettra donc lui aussi deux tunes dans le bastringue, cherchera où sont passées ses satanées pantoufles, rêvera de voir pousser le gazon...
Compositeur ou auteur, auteur et compositeur, avec Jean Constantin, on ne sait jamais qui faisait quoi dans les chansons. Mais la grosse patte de Jean met toujours la main à la pâte et sur le piano.
Cela donnera "Mon manège à moi" rendu immortel par Piaf et la musique du film de Truffaut qui inaugurera la Nouvelle Vague, "Les Quatre cent coups", musique qui contribue beaucoup à rendre la rage mélancolique qui animait le cinéaste.
Que dire d'autre ? Sinon que le spectacle n'a qu'un défaut : être trop court. Sans doute, s'il faisait trois heures, il serait encore trop court.
Mis en scène sans chichis par deux autres enfants d'un touche-à-tout de la balle, Grégori et Stéphane Baquet, bien accompagné par Léonardo Montano au piano et Kevin Reveyrand à la contrebasse, François Constantin a les coudées franches pour quelques facéties. Avec lui, les extincteurs deviennent des percussions et l'amour filial une brillante séance musicale. |