L'exotisme a de longue date fricoter avec le rap, se retrouvant catapulter dans des productions de DRE ou Timbaland au début des années 2000, ou s'invitant carrément comme acteur musical prédominant chez certains artistes tel que M. I. A. ou Gang Gang Dance.
C'est que tout comme les Lettres persanes de Montesquieu en leur temps, l'exotisme et l'image romancée que les esprits escamotent au détour d'une percussion tribale, réussissent facilement à captiver les imaginations. Sur ce point, Fantasma n'est pas en reste, d'autant plus que la formation à cinq têtes table sur la mouvance Guzu : un melting-pot culturel et musical issu des rencontres soniques des cultures occidentales et de l’Afrique.
Du coup, l'album Free Love s'hypertrophie avec goût du côté de toutes les sous cultures sud-africaines, sans bouder les méthodes de productions occidentales. Comprendre que les chants en Zulu et les guitares jazzy n'occultent jamais le vernis rythmique imprimé par une basse électronique ou une construction s'assurant le canevas pop classique refrain / couplet / refrain.
Les surprises demeurent bien du côté ésotérique imprégnant chaque production à la façon d'un halo sombre et dans l'usage fortuit d'une langue aux consonances aventureuses.
"Cat and Mouse", "Basbizile", ou encore "My Wave" s'offrent comme l'air de rencontre parfaite pour les univers que les musiciens conjurent sur Free Love. Cet amour sans restriction, c’est ce son hétéroclite qui abat toutes les barrières pour former un village universel au sein duquel les sons dialoguent dans un charivari jouissif et incessant. Et ce n’est pas juste un fantasme.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.