Mercredi 29 avril : Izia, The Dø, Superpoze, Black Yaya et Radio Elvis

La plus grosse vague : Izia, le tsunami pop-rock ! Izia est une femme, comprendre qu’elle a grandi, changé et que le virage électro-pop qu’elle entend donner à sa musique est une façon de dire : je vous emmerde ! Je ne suis plus la "petite fille de", la "fille de", ou le copie franchie de Janis Jopplin. Avec son nouvel album, elle veut montrer son désir d’être une artiste qui compose avec son temps et aussi avec les sonorités électriques qui envahissent les scènes du monde entier ! Et qu’on arrête de dire qu’elle a raté son virage : c’est faux ! On écoute l’album et va voir en live cette bombe d’énergie avant de parler !

La plus belle prestation scénique : The Dø, et le souffle coupé ! Quel superbe décor sur la scène du W, c’est tout simplement grandiose. On le savait, le duo avait depuis son retour, garder une identité scénique, Olivia Merilahti apparaissait toujours avec sa combinaison rouge assortie à son binôme Dan Levy. Mais là c’est grandiose, au-dessus du groupe est installée une pluie de cheveux luminescents, qui contrastent avec l’ensemble en dessous : tous de rouge habillé ! Le live est juste parfait, hyper disco et synthétique. En un mot : B.R.A.V.O.

Le plus song writer : Black Yaya, c’est comme s’asseoir autour d’un feu de camp, ou au bord d’un lac en été ou marcher sur une route goudronnée après l’orage. C’est de la nostalgie, mais c’est aussi de la beauté, sans jamais tomber dans la caricature d’un Bob Dylan, le chanteur d’Herman Dune offre un live intime, feutré et confortable. Superbe en duo avec Vincent Mougel, il présente son premier EP très Californien, accueilli d’ailleurs chaleureusement par les spectateurs. Longue route à eux !

Les plus King : Radio Elvis, heureux gavants du prix du jury des Inouïs, victoire attendue, sans surprise pour cette formation qui fait sensation depuis l’automne dernier. Participants de la finale des InrocksLab l’an dernier, le groupe navigue dans le sillage de Feu! Chatterton ou Frànçois And The Atlas Mountains. Poétique mais pas contemplatif pour un sou, c’est quand même beau de chanter en français et de faire de la si belle musique.

Le plus sons et lumières : Superpoze s’impose en clôture de ce printemps 2015 au 22 Est. Plus qu’un DJ set, c’est quasi un son et lumières. Calé au milieu d’une cage de leds, Gabriel aka Superpoze est un maestro de l’électro ! Porteur du mouvement électronica français, avec Fakear et Thylacine, il propose un son composé de nappes légères, électroniques mais pas tapageuses. Comme un songe électrique, doucement mené par le beat tranquille, comme un battement de coeur. Autour de lui les compositions lumineuses dansent : saisissant !

Voilà, Bourges c’est fini ! Mais il y aura d'ores et déjà une suite à ceci, les prochains festivals en France, la tournée de Inouïs et l’annonce d’un 40ème Printemps de Bourges l’année prochaine ! Contrat rempli par toutes les équipes et spectateurs au rendez-vous. Même si Bourges passe les clefs de la propriété à un nouveau directeur (nommé en septembre) et que des changements sont en vue, on sait de tout restera fidèle à l’esprit du Printemps, encore pour longtemps.