Infatigable, Diplo n’a eu cesse de multiplier les projets depuis la sortie du second album de Major Lazer, tant et si bien que l’on commence à croire que l’homme est soutenu par une armée de clone. Entre deux dessins animés (Major Lazer est maintenant le héros de sa propre série animée), une tournée qui ne semble avoir ni commencement ni fin, une pléiade de production pour toute l’industrie de la musique et des projets personnels à n’en plus finir, le DJ / producteur natif de Floride trouve le souffle et l’envie de revenir avec son projet phare.

Peace is The Mission intervient alors que la chaleur provoquée par Free The Universe en 2013, ne s’est pas encore totalement dissipée. Pas de panique, le nouveau venu est aussi léger qu’un char d’assaut. C’est qu’avec sa sérieuse dose de good vibes inspirée des scènes dance hall jamaïcaine, ce troisième opus a pour prétention de briguer le soleil.

Et comme d’accoutumer, c’est l’occasion de provoquer une rencontre des genres, principalement dub et électronique, et d’encourager le plus de déhanché possible. Si la formule n’a rien de nouveau, elle s’est même banalisée ces dernières années, Major Lazer demeure le maître incontesté du genre.

Pas vache, le producteur utilise une fois de plus son projet comme un bon faire valoir pour une collection de guests à faire pâlir d’envie les noces de Sir Elton John ! (ou l’anniversaire de Taylor Swift, selon l’époque), MØ, Elliphant, Ariana Grande, DJ Snake ou encore 2 Chainz squattent la place des gros featuring, alors que les textes sont placardés par Lorde ou Wild Belle. Bref, un album calibré pour frapper ou cela fait mal et force est de constater que la cible sera réceptive. Les extraits "All My Love",  "Lean On" et "Too Original" sont déjà les tubes imparables qui feront l’été. Qu'on le veuille ou non.