Réalisé par Gabriele Salvatores. France/Italie. Comédie fantastique. 1h40 (Sortie le 15 juillet 2015). Avec Ludovico Girardello, Valeria Golino, Fabrizio Bentivoglio, Vernon Dobtcheff, Christo Jivkov, Noa Zatta, Assil Kandil, Filippo Valese et Enea Barozzi.
Un réalisateur chevronné, une actrice bien connue, des jeunes gens mignons et espiègles et une grande nouveauté sur le marché bien encombré des super-héros : un jeune super-héros "made in Italy", voilà la recette gagnante du "Garçon Invisible"
Bien sûr, il faut une âme d'enfant d'acier, prêt à suivre un récit sur storyboardé qui n'a pas eu de mal à être adapté en bande dessinée chez Panini Comics.
Avec sa maman policière et son joli minois de blondinet, Ludovico Girardello a tout pour faire craquer le jeune public et faire triompher ce "blockbuster" transalpin justement de l'autre côté des Alpes.
Car, à y regarder de plus près, "Le Garçon invisble" de Gabriele Salvatores n'emprunte qu'en contrebande les codes des films Marvel. D'abord, Michele, celui qui enfile sa cape d'invisibilité, est jeune. Ensuite, il n'a pas (encore?) pour but de sauver l'humanité, mais seulement son éventuelle première petite amie. Et, surtout, il est en quête de sa famille et mériterait une bonne analyse.
On ne cachera pas au spectateur que ce premier film sur les "Spéciaux" ressemble plus à un pilote, à un épisode qui va logiquement en appeler d'autres, qu'à un "film complet".
Au cours du film, celui-ci bascule et l'on découvre la vraie nature des super-pouvoirs de Michele. Sans tout dévoiler, il y a du Tchernobyl dans tout ça, et des méchants opportunément très slaves et assez russes.
Et surtout, il y a une vieille connaissance : Vernon Dobtcheff. Or, quand il est dans un film, où il joue forcément le méchant au delà de toute méchanceté, on sait d'avance qu'il s'agira pour lui de diriger une organisation tentaculaire qui recherche le pouvoir "mondial". Ainsi, ce qui n'effleurait pas le candide super-héros capable de disparaître sans laisser de traces, revient comme un boomerang.
Désormais, dans les prochains "Garçon invisible" affublés de numéros 2, 3 ou 4, Michele ne devra pas simplement chercher et trouver le pays d'où il vient. Il lui faudra essentiellement combattre sa vraie mère, tout en - on le suppose - se reposant sur sa maman de cœur, afin de sauver le Bien du Mal et l'humanité de cette bande de dangereux fous furieux.
Conseillé aux ados, "Le Garçon invisible" peut être aussi montré aux adultes consommateurs de cinéma propice à leur passion du pop-corn, puisqu'il ne vise pas aussi bas que ses homologues anglo-saxons. L'histoire se tient et contient pas mal de personnages selon les règles du feuilleton. Rebondissements, humour, morceaux de bravoure, Le Garçon invisible" de Gabriele Salvatores ne trompe pas son monde.
À consommer dans des salles climatisées sans modération.
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