Formé au début des années 2000, Orwell a lentement mais sûrement construit un univers où la musique rêveuse côtoie une pop raffinée et donné une dimension internationale à sa carrière en fédérant des admirateurs depuis l’Angleterre (l’écrivain britannique à succès Jonathan Coe ne s’y est d’ailleurs pas trompé en sélectionnant des titres du groupe emmené par Jérôme Didelot dans plusieurs playlists, notamment sur la BBC6) jusqu’au pays du soleil qui se lève en écoutant la pop orchestrale Française.
Quatre années de silence discographique depuis Continental mais pas quatre années d’oisiveté puisqu’Orwell a sillonné l’Europe et Jérôme Didelot a participé à Ghost Surfer, le deuxième album de son ami et ancien co-équipier Alexandre Longo (Cascadeur), ami qui lui a renvoyé l’ascenseur en co-signant les arrangements du morceau "Rengaine Européenne".
Le groupe Nancéen signe son retour discographique avec cet Exposition Universelle où explose en bouche le parfum délicatement suranné d’une sucrerie sunshine pop aux riches arrangements tout en velours. Artisan de la chose pop de chambre, Jérôme Didelot offre une musique lumineuse, solaire et revisite à sa manière, avec tout le raffinement que nous lui connaissons, l’été indien. Sans temps mort, les morceaux s’enchaînent comme autant de mélodies voluptueuses, accroche-cœurs et autres moments de délicatesses harmoniques ("Les explorateurs", "Je ne sais pas mourir", "Rengaine Européenne", "Tous les avenirs"…). Et même si on remarquera quelques défauts, une production parfois un peu light, un chant de temps en temps en retrait, Exposition Universelle reste un disque non dénué de charme, loin d’être anecdotique puisque son écoute durera sûrement plus qu’un été (sans fin…). |