Encore relativement peu connu en France, les faux frères Fratellis (le nom vient du méchant dans les Goonies) connaissent un certain succès en Angleterre : deux albums dans le top 5 UK, un brit Award et une tournée mondiale qui a fait le plein.
Eyes Wide, Tongue Tied, leur quatrième album après Costello Music en 2006, Here We Stand en 2008, et We Need Medecine en 2013 ne changera pas beaucoup la donne, le groupe Ecossais proposant toujours le même rock stéréotypé (style Kasabian grosso modo) et archi prévisible, bodybuildé aux refrains tailles XXL et aux slows braguettes (le très Bon Jovi Slow).
Pour ce nouveau disque, le trio s’est exilé à Los Angeles avec Tony Hoffer (Belle & Sebastian, Depeche Mode, M83 et déjà à la réalisation de Costello Music) à la recherche du plaisir, de l'énergie des débuts, d’une seconde jeunesse en quelque sorte. Un renouvellement qui passe par une écriture qui, si elle sait rester idéale pour beugler une bière à la main, le torse bombé vêtu du maillot des rangers les soirs d’été dans les stades, n’hésite pas à aller faire un tout petit tour vers un rock US (genre Aerosmith période Get A Grip), une pop Californienne très teintées 70’s voire vers un Americana du pauvre.
Hélas, trois fois hélas, le résultat est pour le moins partagé, si les chansons ne sont pas forcément mauvaises ("Me and the Devil", "Baby Don’t You Lie To Me !", "Desperate Guy"), elles n’ont rien de franchement palpitantes. Pas vraiment de surprise, ni de finesse, donc, même si c’est sûrement pétri d’honnêteté, tout cela est formaté pour plaire à une masse rock qui, ivre de bière, ira se jeter dans la gueule du loup. Tout cela est peut-être une question d’âge…
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