L'artiste suisse LiA a su se faire une place dans le monde de la chanson francophone. Il sera d'ailleurs prochainement au festival Coup de Coeur Francophone à Montréal. Pourtant, en France, on n'a pas souvent eu l'occasion de le voir.
Pour cette virée parisienne, Félicien Donzé, dit LiA voyageait léger. On ne trouvait pas dans ses bagages Simon Gerber, le bassiste de Sophie Hunger qui l'accompagne d'habitude, seulement Emilie Zoé, la guitariste d'Anna Aaron. C'est donc dans une formule presque entièrement acoustique qu'il est venu présenter son troisième album, Quand L'homme s'endort au public parisien.
Invité au Limonaire par Nicolas Jules, le jeudi, c'est en tête d'affiche qu'il se présentait à l'Angora, près de Bastille, le vendredi soir. Si on regrette pour les artistes que le public fut clairsemé, c'était pour les spectateurs d'excellentes conditions pour découvrir l'univers de l'ancien leader de Ska-Nerfs.
Ce qui surprend d'abord, c'est que le monde du travail revient très régulièrement dans ses paroles. LiA n'est pas un chanteur de l'amour ou des grands sentiments, c'est d'abord un conteur du réel. LiA est aussi un chanteur du doute. Il observe les habiles, sûrs de leur art de vivre, de leur art de faire, joyeux ou désabusés. Il tient leur assurance comme autant d'intéressantes suggestions souvent contradictoires, mais sans se prendre au sérieux, car ce serait là la chose la plus ridicule.
Sur scène, il agit comme dans les histoires qu'il raconte. Il se laisse de la marge, prêt à partir, explorer. L'entente est palpable avec Emilie Zoé, guitariste qui excelle autant dans la technique que dans le feeling, et qui se met totalement au service des chansons de LiA. Même si elle nous dira, à l'issue du concert, se sentir moins à l'aise avec une guitare acoustique qu'avec une électrique, sa technique et sa présence en scène sont impressionnantes.
Dans des versions dépouillées de tout artifice, deux guitares acoustiques, deux amplis, deux voix et un mini-clavier, les chansons s'enchaînent. Alors que Félicien casse une corde, il interprète une de ses chansons a cappella tandis qu'Emilie remplace la corde. Lorsqu'il n'y a aucun temps mort, que l'échange avec le public est simple et naturel, le temps passe bien vite.
On s'attend à le revoir très prochainement, en formule électrique, pour apprécier toute l'énergie rock qui se dégage des histoires qu'il raconte. En attendant, on écoutera "Quand l'homme s'endort" en espérant y retrouver les beaux moment de liberté que LiA s'offre en scène.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.