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puce La Pire. Personne. Au monde.
Donald Coupland  (Editions Au Diable Vauvert)  août 2015

Depuis 2004, avec "Toutes les familles sont psychotiques", les Editions Au Diable Vauvert publient les romans du dynamiteur social Douglas Coupland, dont "Génération A", et "Joueur 1", qui décrypte et dynamite les dérives sociétales postmodernes.

Son dernier opus en date intitulé "La Pire. Personne. Au monde." surprend doublement. D'une part, parce que l'auteur annonce dans une brève préface que ce roman constitue une tentative de réanimation d'un genre de la littérature chinoise classique correspondant au carnet de notes, celle du biji tel qu'il résulte de la définition Wikipédia.

Ce qui explique qu'il est ponctué de quelques brefs inserts concernant, au hasard et entre autres, l'oxycontin, le spork, l'allergie aux noix, Stonhenge et Mister Bean, dont non seulement le contenu et l'intérêt laissent dubitatif, mais ne forment qu'une portion congrue dans un roman homodégétique de facture classique. D'autre part, il ressort au genre du comic dès lors que les péripéties vécues par le narrateur s'avèrent aussi rocambolesques qu'invraisemblables.

Roman empathique sans doute par sa résonance avec ce que le lecteur peut subodorer du plaisir jubilatoire de son ateur qui use d'une écriture et d'un univers qui se situent au centre d'une trinité formée par Dan Fante, Bukowski et Donald Westlake, et le plaisir du traducteur Walter Gripp.

La quarantaine venue, Raymond Gunt, prototype de l'anti-héros détestable et cumulard car misanthrope, homophobe, xénophobe, machiste et davantage encore, se trouve à un moment de sa vie où il est au bout du rouleau.

Et triplement impuissant, impuissance professionnelle (réalisateur devenu improductif),sexuelle (corollaire d'un alcoolisme avéré et d'une addiction aux stupéfiants) qui le ramène à une sexualité infantile au stade anal (il érectue par tous les orifices) et existentielle (écoeuré par son humanité ravagée, la haine de soi entraînant la haine de l'autre) et immature, son dieu et figure héroïque étant Jason Bourne, un des personnages récurrents du romancier Robert Ludlum.

Au bord de la clochardisation, il revient vers son ex-femme, la queue entre les jambes au sens propre comme figuré, un warrior qui répond au doux prénom de Fiona une femme superbe qui lui a fait endurer "les pires saloperies" et qu'il qualifie, avec le langage châtié devenu son seul viatique, de "vide couilles ratatiné, anti-coït et bombe nucléaire de souffrance", qui dirige une florissante agence de casting.

Pas question pour celle-ci, qui connaît bien son ex-bonhomme, de dégainer le porte-feuilles. Tout au plus lui propose-t-elle un job de cameraman dans une émission de télé-réalité de survie en milieu hiostile qui doit se dérouler dans une île du Pacifique sud.

Ce qui entraîne l'abominable Raymond, secondé par un sdf qu'il a sorti du caniveau et qui devient son assistant, et son double positif, intelligent, entreprenant et séducteur, dans un espirale infernale qui le fait tourner en rond, dans tous les sens du terme, et l'empêche de rejoindre la fameuse île.

Nonobstant la verve couplandienne, cet interminable "very bad trip", qui ne mène nulle part tout en sacrifiant au happy end rédempteur, finit par faire également tourner en rond le lecteur, de surcroît, saturé par le flot d'insanités et de grossièretés fielleuses déversé par le quidam. Donc pour les amateurs du genre.

 

MM         
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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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