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Usine Hollander  (Choisy-le-Roi)  novembre 2015

Comédie dramatique de Ödön von Horváth, mise en scène de Patrice Bigel, avec Francis Bolela, François Chanut, Karl-Ludwig Francisco, Bettina Kühlke, Adèle Le Roux, Jean-Michel Marnet, Noémie Nael, Juliette Parmantier et William Santucci.

Parmi les auteurs allemands de l'époque de la République de Weimar, Ödön von Horvarth a été sans doute le premier à comprendre la nature du national-socialisme et à s'y opposer de toutes ses forces.

Comme le film de Fritz Lang, "M le Maudit" qui lui est contemporain, "Foi Amour Espérance", pièce écrite en 1931, traduit cette intuition que les heures sombres que vit l'Allemagne depuis la grande crise de 1923 vont accoucher d'une terrible catastrophe. Le destin de la jeune Élisabeth en est la parfaite illustration.

Tout commence quand elle veut vendre vivante son futur corps mort. Tout s'achève fatalement par son suicide. Entre temps, c'est un long chemin christique qu'elle va vivre, s'enfonçant de plus en plus dans la misère et la déchéance. Chaque main tendue se referme sur un malentendu. C'est une danse de mort inexorable.

Alors qu'en d'autres temps, les personnages qu'elle croise pourraient être compatissants, dans l'Allemagne de 1931, où l'écho lointain des chants nazis se rapproche peu à peu, ne règnent que l'indifférence et l'incompréhension. La misère est stigmatisante et ne peut conduire une jeune fille délaissée par sa famille qu'à la prison, à la prostitution et à la mort qui délivre enfin.

Sur un plateau qui a l'avantage d'être large et multidimensionnel, Patrice Bigel peut créer minutieusement cette ambiance expressionniste qui caractérise l'Allemagne pré-nazie. Pour cela, les comédiens interprètent des chansons recréant l'atmosphère des cabarets berlinois. Vêtus majoritairement de tenues manichéennes, blanches ou noires, ils sont parfois contredits par un personnage en tenue très ou trop coloré, comme la femme du juge en robe verte qui aurait pu être croquée par Otto Dix.

Jean-Charles Clair, auteur des décors et responsables des lumières, a travaillé particulièrement les ombres et les pénombres. Au premier plan, il a installé un atrium avec un bassin dans lequel se dérouleront les événements les plus paroxystiques. Ici on nagera vraiment entre l'amour et la mort, le grotesque et le pathétique.

Jamais Ödön von Horvath n'aura paru un auteur opérant son époque au scalpel, car Patrice Bigel construit un expressionnisme sans nostalgie kitsch. Ce passé reconstitué est d'une modernité abrupte et prophétique. Du préparateur de cadavres à l'employé du zoo, du juge au policier, tous ont de bonnes raisons d'accepter l'ordre qui arrive et d'y sacrifier en taisant leurs responsabilités sur la mort d'Elisabeth.

Loin de toute emphase formelle, ne cherchant pas à aller au delà du message politique d'Ödön von Horvat en lui donnant une résonance factice avec les situations du jour, "Foi Amour Espérance" est tout bêtement un beau spectacle. On savourera à la fois la mise en scène de Patrice Bigel et l'implication irréprochable de toute la distribution.

 

Philippe Person         
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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
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"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
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"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
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"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
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"Macbeth" au Théâtre Essaion
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"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
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Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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