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puce Le dernier jour d’Yitzhak Rabin
Amos Gitaï  décembre 2015

Réalisé par Amos Gitaï. Israël/France. Drame.2h30 (Sortie le 16 décembre 2015). Avec Ischac Hiskiya, Pini Mitelman, Tomer Sisley, Michael Warshaviak, Einat Weizman, Yogev, Rotem Keinan et Tomer Russo.

C'est sans doute un raccourci, mais il se justifie par les faits : on en serait pas là aujourd'hui avec un terrorisme ayant essaimé sur toute la planète, une multiplication des conflits au Moyen Orient, et pire des pays occidentaux parties prenantes à des guerres sans fin et sans buts, si Yitzhak Rabin n'avait pas été assassiné, lui, le parfait athée, le 4 novembre 1995 par un extrémiste religieux.

Voir "Le Dernier jour d'Yitzhak Rabin" d'Amos Gitaï, c'est donc déjà se rappeler combien l'Histoire peut être tributaire du destin d'un homme d'exception et se dire qu'en quelques balles, ce n'est pas qu'un être humain qui est mort mais la possibilité d'en sauver des milliers, voire des millions d'un même sort.

Cette satanée paix impossible en Palestine, c'est un général, un héros des guerres de 1948 et de 1967, l'ancien premier ministre qui avait aussi supervisé le raid israélien sur Entebbé, qui en tenait les clés.

Dans son film, mélangeant documents d'époques et scènes fictives, Amos Gitaï ne cache pas son admiration pour un homme qui suscite la haine de toute une partie des Israéliens, manipulés par celui qui est aujourd'hui en charge du gouvernement israélien.

Des images d'archives montrent en effet le jeune "Bibi " Benjamin Netanyahu manifestant contre la paix signée par Rabin et Gitaï n'invente pas les calicots "à mort Rabin" ni les cris "à mort les arabes" qui fleurissent alors dans les rassemblements du Likoud. Parallèlement, Gitaï reconstitue aussi le conditionnement du jeune assassin de Rabin par des rabbins et des autorités hébraïques orthodoxes.

Toute cette somme de haine qui se déverse sur un homme de paix courageux, quelqu'un qu'on a pris longtemps pour un opportuniste politique, a donc abouti à son exécution. Gitaï reconstitue longuement la commission d'enquête qui s'est attachée à comprendre ce qui s'était passé, à déterminer la responsabilité des uns et des autres.

Le réalisateur de "Kadosh", qu'on a connu plus lyrique, plus porté sur le symbolisme, s'attache à montrer le climat étouffant de cette enquête, laisse à penser qu'elle a des failles et qu'elle définit déjà un climat qui va éloigner à tout jamais la possibilité de paix. Dans "Le Dernier jour d'Yitzakh Rabin" d'Amos Gitaï, on se rapproche des films américains "à thèse", particulièrement ceux des années cinquante, que réalisait Stanley Kramer.

On y retrouve cette atmosphère particulière, propice à la paranoïa, d'un film comme "Jugement à Nuremberg". Cette fois-ci, ce ne sont pas les nazis qui sont toujours là, toujours prêts à ressurgir, mais des forces souterraines à l'État d'Israël, qui prône des méthodes extrêmes pour se débarrasser du problème palestinien.

Parmi les auditions reconstituées, on soulignera celle de Tomer Sisley, impressionnant en chauffeur de Rabin, et à mille lieues de "Largo Winch".

Il est certain que le film d'Amos Gitaï sera clivant pour ceux qui soutiennent sans faille la politique du fait accompli par la violence d'Israël et ceux qui y voient une folie, pouvant un jour, se terminer en nouvelle catastrophe.

Gitaï, à rebrousse-poil d'une société israélienne chauffée à blanc par des gouvernements très très à droite, prend ici fait et cause pour que l'oeuvre de Rabin renaisse. Pour cela, il utilise à dessein le témoignage de Léah Rabin, cette femme hors du commun, qui méritait autant le prix Nobel que son mari.

Film partial et passionnant, "Le Dernier jour d'Yitzhak Rabin" d'Amos Gitaï était un film nécessaire. Il prend date pour l'Histoire et attend que les Israéliens dans leur ensemble soient capables de comprendre la grandeur de cet homme mort pour de nobles convictions.

 

Philippe Person         
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# 15 novembre 2020 : Novembre à Paris

Les 13 novembre (a fortiori quand cela tombe un vendredi) ne seront plus vraiment les mêmes depuis 2015. Nos pensées vont nécessairement vers les victimes et leurs proches de ces attentats. En attendant de pouvoir retourner en concerts, aux terrasses de cafés, partageons un peu de joie au travers de notre sélection culturelle de la semaine.

Du côté de la musique :

"Pursue a less miserable life" de Saffron Eyes
"Reborn" de Aldo Romano
"Dear mademoiselle" de Astrig Siranossian
"Lignes futures" de Brazzier
"Song machine, season one : Strange timez" de Gorillaz
"Mémoire d'un enfant de 300 000 ans" de Imbert Imbert
"Perspectives & avatars" de Laura Perrudin
"Aux amis qui manquent" la 4eme émission de la saison 2 de Listen In Bed
"Frédéric Chopin" de Roustem Saitkoulov
"Beethoven, un nouveau manifeste" de Simon Zaoui
"Any day now" de The Brooks
et toujours :
"Walton, Grisi & Prokofiev : Heroes" de Adrien La Marca
"Noir lac" de David Neerman
"Tonus !" de Old School Funky Family
"Difference and repetition (a musical evocation of Gilles Deleuze" de Palo Alto
"Primevère" de Primevère
"Spirit song" de Simon Moullier
"Untried ways" de Solaris Great Confusion

Au théâtre at home :
avec les captations vidéo de :
"Antigone" de Lucie Berelowitsch
"La vie de Galilée" de Bertold Brecht
"La Nuit des taupes" de Philippe Quesne
"To my only desire" de Gaëlle Bourges
"Cléopâtre in love" de Christophe Fiat et Judith Henry
"Affordable Solution for Better Living" de The´o Mercier et Steven Michel
pour rire et sourire :
"Panique au Plaza" de Ray Cooney
"Oscar" de Claude Magnier
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
et un air d'opéra avec "L'Orfeo" de Claudio Monteverdi

Expositions :

découvrir l'exposition commentée "Bacon en toutes lettres" au Centre Pompidou
voir ou revoir l'exposition "Turner, peintures et aquarelles - Collections de la Tate" au Musée Jacquemart-André en vidéo
des visites d'expositions commentées par les commissaires : "Delacroix" au Musée du Louvre "Berthe Morisot" au Musée d'Orsay
découvrir le Musée Nissim de Camondo à Paris
la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et à Toulouse au musée d'art contemporain Les Abattoirs
le Musée Albertina de Vienne et l'Alte Nationalgalerie Staatliche à Berlin
le Musée Robert Brady à Cuernavaca au Mexique et le Musée National des Beaux-Arts de Rio de Janeiro

Cinéma :

at home en steaming gratuit et pour tous les goûts :
"Naissance des pieuvres" de Céline Sciamma
"A perdre la raison" de Joachim Lafosse
"Dieu seul me voit "de Bruno Podalydès
"Starbuck" de Ken Scott
"Bébé tigre" de Cyprien Vial
"Un poison violent" de Katell Quillévéré
"Versailles " de Pierre Schoeller

Lecture avec :

"Histoire politique de la roue" de Raphael Meltz
"Inépuisables" de Vivian Gornick
"Kudos" de Rachel Cusk
"Se cacher pour l'hiver" de Sarah St-Vincent
"Histoire navale de la seconde guerre mondiale" de Craig L. Symonds
et toujours :
"Brûler, brûler, brûler" de Lisette Lombé
"Christophe Honoré, les corps libérés" de Mathieu Champalaune
"Dark was the night" de Grégoire Hervier
"Paris-en-fantasy : La légende du Saint-Crââne" de Bret Nephaeus
"Tupinilândia" de Samir Machado de Machado

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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