Courtes pièces de Georges courteline, mise en scène de Loïc Gautelier, avec Love Bowman, Jacques Duval, Loïc Gautelier, Frédéric Morel et Jean-Dominique Peltier.
Il fait bon rire. Et qui de mieux que Georges Courteline - "Messieurs les Ronds-de-cuir", "Le Train de 8h47"…- pour s’abandonner à l’hilarité dégagée par ses personnages absurdes, entêtés, délirants et monstrueux de bassesse assumée ?
"La Gora", "Monsieur Badin", "La voiture renversée" et la plus connue, "Le commissaire est bon enfant" tiennent leurs promesses.
Des bas-fonds, où le bon français a ses défenseurs dans la pègre même, aux circonvolutions d’un fonctionnaire qui ne veut plus fonctionner, et aux pièges d’une police où il ne fait pas bon être simple témoin, la société, sous le scalpel du grand auteur, révèle ses travers, ses mécanismes de broyage, et le combat, très humain, pour lui échapper.
Loïc Gautelier a imaginé une mise en scène cinématographique, à l’image des films à sketchs italiens, permettant de sauter d’une situation à l’autre.
La qualité de ses deux principaux comédiens prédomine - le merveilleux Jean-Dominique Peltier, irrésistible en commissaire débordé et en "'rond-de-cuir" allergique au travail, fait mouche, porté par un métier et une finesse de jeu qui le hissent au rang d’un Jules Berry ou d’un Jacques Charron, et Love Bowman, frénétique, électrique, fabuleusement présente, qui déchaîne l’hilarité avec ses mimiques et ses intonations boulevardières : Bravo !
Loïc Gautelier les accompagne avec une composition de fou hippie délirante (entre autres), aux côtés de Jacques Duval, en séducteur fatal, et de Frédéric Morel (auteur des costumes) excellent également.
Allez rire sans vergogne à ce "Courteline... en courtes pièces" vrombissant !