Deluxe, joyeuse bande de copains moustachus venue d'Aix-en-Provence et repérée il y a quatre ans par Zé Mateo du groupe Chinese Man, est de retour !

Après The Deluxe Family Soul, ils nous reviennent aujourd'hui avec un univers coloré plein de pop, de jazz, de soul et de funk dorée, le tout assez old school. La moustache est douce, elle ne pique jamais !

Si vous ne les connaissez déjà, vous ne serez pas surpris d'y trouver de belles compositions bien ficelées et de nouvelles collaborations artistiques avec M, IAM, Nneka... rien que ça !

Deluxe connaît la recette d'un disque réussi : une instrumentation peaufinée, une voix en or, une alternance de morceaux dynamités et de morceaux plus calmes. Le look a aussi son importance pour le sextet : accoutrés de costumes de cirque extravagants, ils sont parés pour entrer en piste.

Pour en revenir à la musique, l'ensemble est propre, sans bavures... mes méchantes oreilles cherchent les défauts et n'en trouvent pas. Les pépites sont simples à trouver. Je pense notamment au titre "Tum Rakak" porté par un chant incroyablement groovy, à la hauteur de la version acoustique de "Oh oh" où la profondeur des graves met le timbre de Liliboy au premier plan. Car il faut reconnaître, sans volonté de minimiser le talent des musiciens, que la voix de cette jeune chanteuse fait la moitié du boulot.

Concernant l’instrumentation, les productions des années 90 me reviennent en pleine figure : je repense alors à des artistes tels que The Fugees, Jodeci ou Angie Stone.

Sur Stachelight, nous sommes en France et en 2016, mais nous pouvons ressentir une légère nostalgie. Nul doute que Chinese Man Records les a laissé emprunter la bonne direction. Je regrette de ne pas les avoir vus en concert, le live pouvant donner un autre relief à cette formation en ajoutant une pointe de folie difficile à retranscrire sur un enregistrement.

Encore sur ma platine, Stachelight est un album dynamisant qui fait la part belle au groove… à consommer sans modération !