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puce Juniore - Angel - Black Bones - The Wolf Under The Moon - Nicolas Haas - Yanis - Martinguerre
Sélection de singles et EP  (Divers)  mars 2016

Mais que vois-je ? Le soleil est de retour, le printemps est en approche et pourtant, il manque quelque chose pour que ce moment soit parfaitement parfait. D’où vient cette langueur ? J’ai cherché et puis j’ai trouvé pour arriver à la plénitude, pour que nos vies aient l’air d’un film parfait il manque une bonne revue de EP des familles, que l’on déteste ou non les familles d’ailleurs mais ce n’est pas le sujet.

Comme j’aime à le répéter, voici donc une revue des EP toujours choisis avec soin et savoir-faire et suivant la méthode imparable dite du plouf-plouf, connue également sous le nom latin du tictaktouillesétoualandouillisme, bref c’est le haut de pile...

Juniore Marabout EP (Le Phonographe, janvier 2016)

Alors attention ! Il faut que je vous prévienne tout de suite, Juniore ce sont mes chouchoutes donc personne ne peut dire quoique ce soit de mal sinon ça va mal aller, je vais m’énerver et je vais dire des choses que je regrette comme par exemple du bien de Perez ! Voilà c’est dit, merci de votre attention.

Juniore est un groupe parisien principalement féminin mené par Anna Jean qui livre une pop divinement surannée, parfait mélange entre France Gall période pré Michel Berger, yé-yé, Françoise Hardy, de la surf musique, et de Swinging London, bref le tout a un goût délicieusement sixties. Fortes de deux 45 tours Christine, La fin du monde, il était temps qu’elles passent au format plus long, c’est désormais chose faite avec ce EP six titres.

Quand on est un sur un style de musique si particulier, si caractéristique c’est assez facile de faire des singles mais le format long est plus risqué, car il y a un risque de lassitude, de redite. Et il faut bien avouer que Juniore réussit le passage au format demi-long, haut la main. Tout en restant d’une cohérence rare, chaque morceau va dévoiler un univers propre, osant aller encore plus loin dans la production, rajoutant des chœurs divins, les "Ho lala" sur "Animal" qui restent bien en tête, des guitares réverbérées, des claviers aériens, pour donner au tout plus qu’une couleur mais un véritable univers.

Et si une écoute distraite donne l’impression de légèreté et de sucrerie, les textes d’Anna Jean sont plus mélancoliques et empreints d’un spleen piquant. Je ne vous cacherai pas non plus qu’il est difficile de ne pas tomber amoureux d’un titre comme "Je Fais le Mort" à la guitare et aux chœurs morriconiens qui à lui seul justifie que vous cessiez immédiatement la lecture de cette chronique pour vous procurer séance tenante cet EP.

Si musicalement tout ça est très riche, il ne faut pas non plus oublier la voix douce d’Anna qui, suivant les morceaux, chante en faisant la moue ou en souriant, c’est étonnant mais ça s’entend. Autant dire que malgré ces promesses, ce disque ne va pas vraiment soigner votre mal d’amour, mais à vrai dire c’est la seule maladie supportable.

Angel / Black Bones / The Wolf Under The Moon Triptyque Zoom EP (Zoom Musiques Actuelles Champagne-Ardenne, janvier 2016)

Dans la vie, il y a les gens qui sont normaux et il y a des gens qui sont un peu foufou. Anthonin Ternant fait clairement partie de la seconde catégorie, ce nom ne vous dit sans doute rien mais pourtant c’est un ancien membre de The Bewitched Hands, groupe rémois qui avait livré un merveilleux Birds & Drums, et je pèse mes mots.

Donc Anthonin est plusieurs dans sa tête comme beaucoup d’entre nous, sauf que lui est talentueux et de ses plusieurs lui-même, il a réussi à en tirer le meilleur c’est-à-dire trois groupes Black Bones, The Wolf under the moon & Angel, trois groupes trois ambiances différentes mais complémentaires, on trouve donc un pop gang mexicain qui fait de indie zombie, un roi mégalomane pop, un ange avec des ailes et une auréole.

Car c’est sur scène que ce projet, ces projets, prend toute sa dimension, conçu comme de véritable opéra rock, avec des scénographies qui magnifient encore les chansons et pourtant, elles n’en ont pas besoin tant elles sont déjà parfaites sur disque. On retrouve tout ce que l'on aimait chez The Bewitched Hands, cette voix haute perchée, un sens de la mélodie, des arrangements incroyablement riches et complexes sous des dessous de simplicité et facilité.

D’une incroyable liberté, à la fois touchant et fantasque, Anthonin Ternant réussit à nous transporter dans ses univers et même si, mis bout à bout, les trois EP nous offrent douze chansons, on en ressort avec un goût de trop peu, c’est dire si c’est réussi !

Nicolas Haas Amour (Autoproduit, février 2016)

Nicolas Haas compose de nombreuses musiques de films depuis 1998 et ça s’entend. D’ailleurs, cet EP semble composer comme un film, se permettant des citations de film, des duos, des très jolis arrangements de cordes, un film qui évidemment parlerait d’amour, de rencontre, de promesse d’éternité, etc.

D’ailleurs, le dernier morceau de ce Ep "Tu m’as" est construit comme un petit film en décrivant un homme "sous amour". Réussir des chansons sur l’amour sans être trop cul-cul, pardon con-con, n’est pas facile, Nicolas Haas s’en sort bien, c’est aussi dû à sa voix blanche, à son chant très distancier, qui met une sorte de mélancolie à tout ça, chant d’ailleurs parfois proche de celui de Jean-Jacques Nyssen.

Musicalement, c’est un mélange plutôt malin entre de la chanson traditionnelle et de musique électronique, progressivement les ambiances vont s’électroniser, cela s’ouvre "Au Bord de tes yeux" avec des cordes pour finir avec un "Tu m’as", totalement électronique et hypnotique. Pemier EP d’un projet qui devrait en compter trois, à suivre donc.

Yanis L’heure Bleue EP (Y&I Records, février 2016)

Vous souvenez-vous de Sliimy ? Non, moi non plus, de mémoire c’était une sorte de sous Mika stéphanois découvert sur Myspace à la fin des années dix. Vous souvenez-vous de Myspace ? Non, moi non plus. Bref, tout ça ne nous avait pas laissé des souvenirs mémorables. Parfois, le temps passe et heureusement, Sliimy a repris son vrai nom, Yanis, et a tout changé ou presque, il chante toujours en anglais mais au lieu d’une pop acidulée indigeste, il se livre désormais à une electro pop, plus adulte et plus planante, le EP de la maturité ?

Je ne sais pas, en tout cas c’est diablement efficace, difficile de résister à "Hypnotized", la bien nommée. Il y a une vraie sensualité dans l’électro de Yanis, qui se marie parfaitement avec sa voix qu’il prend un malin plaisir à démultiplier, à pousser dans les hauteurs, et de hauteurs ce EP n’en manque pas. Si parfois faire des chansons "electro" donne un résultat un peu froid, ce n’est pas le cas ici : au contraire, c’est chaleureux, envoûtant, hypnotique (donc) et cela nous montre que la destination est aussi bien sinon meilleure que le chemin.

Martinguerre Mount Joie (HRCLS, mars 2016)

Avant qu’il soit de retour, il a bien fallu que Martinguerre arrive, et c’est donc chose fait avec ce premier EP Mount Joie. La première chose qui frappe chez ce folkeux français c’est sa voix, elle est comme un mélange de celle Gruff Rhys et de Cat Stevens, autant vous dire que la barre est haute.

Enregistré avec la complicité de Peter von Poehl en deux jours selon la légende, Martinguerre a une voix donc, mais aussi la musique pour lui, dire que ce EP est une réussite serait un euphémisme, c’est une pop folk aérienne, où en cinq morceaux qui ne vous lâchent pas, il va déployer des trésors de mélodie. Dès l’ouverture avec "Winter Housing" et sa batterie tonitruante, on est transporté dans les hautes sphères de la pop, et le chemin ne fait que commencer, la voix est toujours caressante, douce, envoûtante même quand comme sur "Little Shade", le rythme s’accélère.

Et ce n’est pas que dans la voix que l’on retrouve du Cat Stevens, tant ces morceaux ne feraient pas tache sur l’OST d’Harold et Maude ou dans un film de Wes Anderson, tout y est : des arpèges de guitare aux ambiances acoustiques, en passant par les montées de voix. Mais loin d’être dans une redite ou le cliché, l’univers de Martinguerre est amble et laisse présagé du meilleur. Cinq morceaux qui donnent immédiatement envie de partir en voyage.

 

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En savoir plus :
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# 12 juillet 2020 : Un air d'été

On entre dans la saison des vacances, pour vous comme pour nos chroniqueurs. Vous nous retrouverez tout l'été quand même avec des éditions web plus légères et toujours notre Froggy's TV bien sûr avec La Mare Aux Grenouilles et plein d'autres émissions. c'est parti pour le sommaire.

Du côté de la musique :

La Mare Aux Grenouilles #6, sommaire et replay
"Noshtta" de L'Eclair
"Moderne love" de Toybloid
  "Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"
et donc La Mare Aux Grenouilles numéro #5 avec la liste de ce qui a été abordé et le replay.

Au théâtre :

en salle :
"Littoral" au Théâtre de la Colline
"Karine Dubernet - Souris pas" au Point Virgule
et dans un fauteuil de salon :
des créations :
"Yvonne princesse de Bourgogne" par Jacques Vincey
"Lucrèce Borgia" par Lucie Berelowitsch
"La Dernière neige" de et par Didider Bezace
"Pinocchio" de Joël Pommerat
"Soulever la politique" de Denis Guénoun
"Je marche dans la nuit par un chemin mauvais" de et par Ahmed Madani
Au théâtre ce soir :
"Darling chérie" de Marc Camoletti
"Le Tombeur" de Robert Lamoureux
"Une cloche en or" de Sim
du boulevard :
"Si c'était à refaire" de Laurent Ruquier
"Face à face" de Francis Joffo
du côté des humoristes :
"Bernard Mabille sur mesure"
"Christophe Alévêque est est Super Rebelle... et candidat libre !"
et finir l'Opéra :
avec du lyrique :
"Le Balcon" de Peter Eotvos par Damien Bigourdan
"Orlando furioso" de Antonio Vivaldi par Diego Fasolis
"La Flûte enchantée" de Mozart par Romeo Castellucci
et du ballet avec deux créations étonnantes : "Raymonda" de Marius Petipa et "Allegria" de Kader Atto

Expositions :

les expositions en "real life" à ne pas manquer :
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma at home avec :
le cinéma contemporain
"A woman at war " de Benedikt Erlingsson
"Lulu" de Uwe Janson 
"L'Apotre" de Cheyenne Carron
"La tendresse" de Marion Hänsel
"Crawl" de Herve Lasgouttes
"Nesma" de Homeïda Behi
le cinéma culte des années 1920 :
"Le cuirassé Potemkine" de Sergueï Eisenstein
"Nosferatu le vampire" de Friedrich Wilhelm Murnau
"Le Cabinet du docteur Caligari" de Robert Wiene
"Les Deux Orphelines" de D.W. Griffith
et l'entre deux avec les années 1970 :
"Mado"de Claude Sautet
"La Traque" de Serge Leroy
"La femme du dimanche" de Luigi Comencini
et retour au 2ème millénaire avec de l'action :
"Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie" de Jan De Bont
"Blade Trinty" de David S. Goyer
avant de conclure en romance avec : "Un havre de paix  de Lasse Hallström

Lecture avec :

"La Chine d'en bas" de Liao Yiwu
"La nuit d'avant" de Wendy Walker
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"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
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