Sarah Blasko est venue à Paris, presque discrètement, présenter son nouvel album Eternal return aux Etoiles, salle intimiste située à un jet de pierre du New Morning. Sarah Blasko qui, en Australie, s'est vue décerner un album de platine pour chacun de ses trois premiers albums, arrivait de Grande-Bretagne pour une date française unique. A Londres, elle avait donné un concert devant 900 spectateurs à la Union Chapel. C'était donc un privilège que d'assister à ce nouveau spectacle dans une salle qui permettait une vraie proximité avec l'artiste.
La première partie était assurée par Sarah Belkner. La jeune femme, australienne elle aussi, a réalisé récemment son premier album Humans. Seule face à la salle, debout derrière son clavier, elle attaque courageusement son set devant une salle qui se remplit timidement. On se laisse porter par ses mélodies élégantes et la voix légèrement voilée de la jolie jeune femme, qu'on sent pourtant un peu en retenue.
On retrouvera Sarah Belkner quelques minutes après, puisqu'elle prendra les claviers pour Sarah Blasko, instrument particulièrement important sur ce nouvel album aux sonorités 80's. Au regard de la qualité de la production synthpop australienne des années 80 (Icehouse, Real Life, Big Pig et même The Church ou INXS), Sarah Blasko, qui a grandi en écoutant ces groupes à la radio, à travers Eternal Return donne l'impression de se retourner avec une forme de joie vers sa prime jeunesse.
Accompagnée d'une session rythmique impeccable et d'un second clavier, qui assurera aussi quelques parties de guitare, Sarah Blasko va durant une petite heure et demie visiter l'intégralité des dix chansons qui composent son dernier album. Il est facile d'oublier la technicité vocale dont elle fait preuve tant elle atteint avec facilité les notes hautes. La scène se transforme en dancefloor dès le début du concert avec "I'd be lost" et "Maybe this time". Très expessive, elle interprétera quelques chansons de ses albums As Day Follows Night et I awake auxquels réagiront avec enthousiaste ses plus anciens fans, parmi eux quelques australiens et britanniques.
Sans même s’éclipser pour les rappels, Sarah Blasko terminera son set par "I wanna be your man", "Luxurious" et "I awake". A défaut d'avoir été la salle la plus importante de sa tournée, l'accueil pouvait difficilement être plus chaleureux au regard des applaudissements qui continuaient encore longtemps après que les lumières se soient rallumées et que Sarah Blasko et ses musiciens aient quitté la scène. |