Originaire d'Irlande mais ayant grandi à Toronto, BD Harrington s'exprime et s'essaie à différents supports artistiques, toujours doué de ce sens. La musique semble inévitable dans ce parcours et commence à délivrer des titres sur un premier album en 2010 The Kid Strays, peut-être pas assez remarqué.
BD Harrington signe ici son troisième album, The Diver's Curse, dans la lignée de ses deux précédents avec cette plénitude d'une musique davantage affirmée.
L'éloquence de BD Harrington se traduit en balades folk, songwriting bien plus proche des routes américaines qu'aux paysages irlandais. Navigant sur des phrasés dont Bob Dylan en connaît les moindres contrées, la subtilité du jeu se déroule tel des histoires nous invitant à nous y plonger ("Sleepy John").
Apprécier cette musique à sa juste valeur nécessite être sensible au chant ténébreux, sensible à la guitare tremblante, sensible au tempo alourdi d'une mélancolie presque trop sincère.
Un chant nous fredonne une fatalité remplie de tendresse, le grain de cette voix émeut. On ne va pas non plus rentrer en dépression, on apprécie simplement, ou plutôt on admire l'expression musicale œuvrée à travers un vécu visiblement bien remplie et aux découvertes artistiques multiples.
Marche tendre, apesanteur aux accents folk, l'univers de BD Harrington se dévoile davantage sur ce nouvel album The Diver's Curse. A consommer tout en délicatesse.
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