Comédie dramatique d'après le film éponyme de Wim Wenders, adaptation et mise en scène de Gérard Vantaggioli, avec Stéphanie Lanier, Philipep Risler, Nicolas Geny et Sacha Petronijevic.
Deux anges, Damiel et Cassiel veillent sur les humains. Fasciné par Marion, une comédienne en délicatesse avec son metteur en scène et qui se pose des questions sur son métier, Damiel décidera de devenir humain pour pouvoir la rejoindre.
Le film de Wim Wenders n’avait jamais été adapté au théâtre en France. C’est dire si la nouvelle création du Théâtre du Chien Qui Fume était attendue. Dans la transposition de Gérard Vantaggioli, l’action ne se passe plus à Berlin mais à….Avignon aujourd’hui. Et Marion n’est plus trapéziste dans un cirque mais comédienne.
La mise en scène de Gérard Vantaggioli incluant une utilisation judicieuse de la vidéo comme pour le précédent et superbe "Moi, Dian Fossey" tire parti de la configuration singulière de la salle (mezzanine et profondeur du plateau) pour donner à cette histoire toute l’ampleur voulue.
La musique magnifique d’Eric Breton et l’éclairage somptueux de Franck Michallet complètent la belle facture de cet envoûtant spectacle où les comédiens sont tout aussi brillants.
Le rôle de Marion est porté avec une émotion rare par l’immense Stéphanie Lanier qui confirme son entente avec le metteur en scène avignonnais pour leur quatrième collaboration. Elle est comme toujours bouleversante.
Philippe Risler est le metteur en scène et fait naviguer son personnage de façon originale du drame au burlesque. Nicolas Geny est Cassiel, l’un des deux anges auquel il donne beaucoup d’intensité et de bienveillance.
Enfin, Sacha Petronijevic est un formidable Damiel, montrant avec un talent éblouissant toute l’évolution de cet ange trop humain souhaitant ressentir pleinement toutes les sensations d’un vivant.
Avec l’aide de cette belle équipe, Gérard Vantaggioli propose donc avec "Les ailes du désir" une nouvelle fois un des moments marquants de ce Festival Off. Un spectacle onirique a la légèreté d’un vol au dessus de la Cité des Papes, profond et majestueux. Beau témoignage d’amour à cette ville et au théâtre. |