One woman show de Laura Laune.
Laura Laune cache bien son jeu. Sous ses allures de jeune première bien sous tous rapports, cette petite blonde gracile ne mâche pas ses mots.
Est-ce parce qu’elle est femme, belge, blonde ou les trois qu’elle s’interdit toute censure ?
En tout cas, son one-woman show, "Le diable est une gentille petite fille" n’épargne personne. Les enfants, les parents, les profs, les homos, les cathos, les musulmans, les juifs, tout le monde y passe, dans un festival d’humour noir, grinçant, souvent trash et parfois gênant, un peu comme si le potache de Jean-Marie Bigard rencontrait l’irrévérence de Laurent Baffie dans la bouche d’une fillette, le cynisme en prime.
Mais c’est bien ce contre-pied qui sied à la jeune humoriste qui joue de son image trop lisse avec succès.
Si l’ensemble est inégal, certains sketchs sont de petites pépites de drôleries, en particulier son école des fans et son conte pour enfants revisité, à mourir de rire.
Déjà reconnue pour son talent dans divers festivals d’humours, Laura Laune confirme avec ce spectacle ses débuts prometteurs et semble bien avoir trouvée sa voix. Une humoriste à suivre. |