Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Dick Annegarn
Twist  (Musique Sauvage / PIAS)  novembre 2016

Dick Annegarn est quelqu’un à part. Voilà, une fois que c'est dit, tout est dit. Tout est particulier chez le bonhomme. Je ne vais pas passer des heures à essayer de décrire sa voix, son accent, sa diction, il faut écouter.

Voilà 40 ans que j'essaie de pointer ce qui me fait apprécier toutes ses réalisations pourtant si loin de ma musique de prédilection. J'ai bien quelques pistes, d'abord cette fausse continuité. Là où le profane ou l'habitué à la soupe des mass-médias ne verra qu'un fatras de chansons peu différentes, l'amateur reconnaîtra chaque morceau à l'atmosphère de chaque album. Là où les mêmes soupistes trouveront les paroles naïves, enfantines, d'autres relèveront les subtils indices qui ouvrent d'autres portes. Des portes différentes à chaque écoute.

Le bonhomme aussi, jamais fixé ou emprisonné dans un style. Il refuse d'ailleurs de répondre à la question ; ce n'est pas à lui de se définir. Dick a connu des traversées du désert pour ne pas avoir accepté de se laisser cataloguer. Quand on lui demandait de se percer les oreilles pour "faire plus hippie" par exemple. Le gars commet ce qu'il veut, quant il veut, une bonne raison de l'apprécier.

Enfin, mon amour est consécutif à une histoire personnelle. J'ai découvert Dick Annegarn vers la fin des années 70, je me rappelle plus exactement le morceau qui m'avait accroché à l'écoute de je ne sais quelle radio, mais j'avais décidé d'aller le voir en concert au Parc Chanot à Marseille. Oui mais voilà, j'ai toujours été d'un naturel distrait et je me suis pointé deux jours avant. Il y avait bien un concert, d'un gars complément inconnu, dont je ne connaissais pas du tout la musique : il s'agissait de Rory Gallagher et du blues qui depuis accapare une bonne partie de ma vie musicale. Je n'ai jamais vu Dick Annegarn en concert.

Ne cherchons donc pas à cataloguer. On est dans la variété, dans le sens le plus noble du terme. Au top de la variété même. Ce n'est pas pour rien que ses textes sont repris, avec plus ou moins de bonheur, par les plus grands. Bashung s'est frotté à "Bruxelles" par exemple (on est dans le bonheur là).

Il y a un fait frappant dès la pochette de l'album : le rire franc et massif de Dick Annegarn en gros plan. C'est la deuxième fois ; pour retrouver un tel affichage de joie de vivre sur une pochette d'Annegarn, il faut revenir au tout premier album, celui de ses premiers succès, "Sacré géranium", "Bruxelles", "Mireille"... Le parallèle est facile. J'ai eu la chance d'interviewer Dick Annegarn (interview à retrouver ici-même un peu plus tard), il le reconnaît sans peine. On a le même humour grinçant, la même verve ; les thèmes abordés et les histoires racontées ne sont pratiquement jamais réjouissants mais on en sort toujours avec le sourire aux lèvres.

Le premier morceau est un exemple frappant : "Roule ma poule" nous embarque dans un rythme qui balance, le ton est jovial, ça balance mais on parle d'un couple qui n'a pas assez d'argent pour se marier. Pour en fait pouvoir payer la fête indispensable à l'organisation de la cérémonie.

Annegarn n'est pas le genre à passer des mois et des mois en studio, aussi cet album, comme souvent, joue sur la simplicité. Pas d'esbroufe ni d'arrangements compliqués, juste quelques musicos impliqués, avares d'effets, créant des atmosphères vaporeuses ou des illustrations lumineuses (le violoncelle et la trompette m'ont envoûté).

La spontanéité se ressent, la décontraction aussi. Nombre de pistes sont d'ailleurs des "premières prises". Cette "coolitude" n'empèche pas la revendication comme dans "Luxembourg" par exemple ou le traitement de l'actualité dans "Tranquille", ode à la paix. Toutes les paix.

L'ensemble nous fait sortir "heureux malgré tout". Le morceau "Twist ensemble" est un modèle dans le genre. Un morceau qui fait taper du pied ou marteler la table pour ne pas faire monter le voisin du dessous. Un morceau a cappela à damner un bataillon de saints.

J'ai aussi écouté de multiples fois "Ma Mécène", un portait de femme malin et amoureux ou le duo avec Raphaël, ode à la solidarité.

Bref, au risque de se répèter sans fin, on est dans l'inclassable. Dans la vraie variété de qualité, avec du sens et du sentiment. De la zique qui prend aux tripes, tranquillement. On ne peut qu'attendre le prochain.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Soleil du Soir de Dick Annegarn
La chronique de l'album Folk Talk de Dick Annegarn
La chronique de l'album Söl de Dick Annegarn
Dick Annegarn en concert au Festival Les nuits de l'alligator 2006 (mardi)
Dick Annegarn en concert au Festival Les Nuits de l'Alligator 2011 (samedi 19)
L'interview de Dick Annegarn (mercredi 14 décembre 2016)

En savoir plus :
Le site officiel de Dick Annegarn
Le Facebook de Dick Annegarn


Marco Skoff         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=