Spectacle jeune public conçu et mis en scène par David Nathanson, avec Camille Demoures et David Nathanson.
Dans le grand bazar de sa chambre, un bric à brac de livres, la petite Louise n’arrive pas à trouver le sommeil. Elle retrouve soudain à côté de son lit ce qu’elle cherchait : la lettre écrite par son père avant qu’il ne meure. C’est alors que celui-ci apparaît… Ensemble, la petite fille (8 ans) et son papa vont partir pour un périple sur les chemins de leurs rêves où, en discussions et en chansons, ils traverseront et referont le monde, naviguant sur l’océan, visitant New-York et jouant même de la musique au Carnegie Hall. Ecrite par David Nathanson (qui joue également le père), "L’écorce des rêves" est une jolie balade au royaume de l’imaginaire où la vie est célébrée en paroles et musique. L’étonnante Louise (superbement campée par Camille Demoures, qui en fait juste ce qu’il faut pour être crédible), aussi espiègle que mature, donne une belle leçon de vie aux jeunes spectateurs. Interpellant son père sur le féminisme ou la liberté, elle montre une force de caractère et une volonté d’aller de l’avant qui forçent le respect dans ce spectacle où l’on retiendra essentiellement la complicité émouvante qui unit père et fille ainsi qu’une belle qualité de silence. Ce même silence qui est à double tranchant car on pourra regretter éventuellement un manque de rythme par-ci, par-là. Néanmoins, les voix des deux comédiens s’accordent bien et avec des chansons gaies (d’Oldelaf et Solal Mescharès) et une jolie scénographie (parsemée de petits nuages) signée Lélia Demoisy et Lorine Baron, plongent le spectateur dans un univers singulier et tendre. Un beau conte musical où le thème du deuil est traité avec une grande délicatesse, qui permet de soulever avec simplicité des interrogations enfantines sur des choses importantes de la vie. Et à Louise de trouver sa liberté. |