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Anaïs W.  (Edité à compte d'auteur)  mai 2016

N’irritez pas vos enfants

"Quand les armures tomberont, il ne restera que des ressemblances..." (Anaïs W.)

Anaïs W. nous raconte une histoire prenante, profonde, grave qui se passe lors de l’adolescence, une partie de la vie tellement sensible, de Débolis Héyavé.

Le thème du roman nous rappelle combien les parents peuvent par leur maladresse, leurs problèmes, leur manque d’amour pousser leur enfant dans le désespoir et le pousser à ce chercher un modèle qui n’est pas forcément le bon, même s’il en retiendra de bonnes choses, cela dépend...

Irriter ses enfants a forcément des conséquences qui peuvent s’avérer graves si le modèle que l’enfant va forcément trouver est mauvais. On limite la casse quand il est bon.

L’enfant n’est pas une chose. Il a besoin de toute notre affection, de toute notre attention, de tout notre amour.

Mais si on ne l’attendait pas cet enfant ?

Si la mère l’abandonne dès sa naissance ?

Si le père l’abandonne alors que l’enfant est adolescent ?

Si les parents divorcent ?

Eh bien cet enfant qui deviendra un ado, puis un adulte, ne mérite pas qu’il soit rejeté. Rejeter son enfant est un acte égoïste, même si cet enfant n’est pas aimé. Et pourquoi ne serait-il pas aimé ? Comment ne puis-je pas aimer celui qui est mon sang ? C’est impossible. Je ne porte pas de jugement sur ceux qui le font : qui n’aiment pas leur gosse jusqu’à les abandonner. Mais je rappelle simplement que le rejet d’un enfant pour une raison ou une autre est un acte égoïste, c’est un manque d’amour.

L’amour n’est pas simple, encore faut-il avoir été aimé soi-même. Il est vrai que cela peut-être un frein, mais, quand même, cet être qui est venu au monde est un enfant innocent, mon sang coule dans ses veines, l’enfant n’est pas coupable des actes de ses parents.

Un ado, c’est pénible bien souvent. Mais c’est merveilleux, si on l’aime. Il demandera beaucoup, mais nous attendons aussi beaucoup et parfois trop. Ne pas aimer son enfant, le confier à ses parents pour qu’ils s’en occupent, bon débarras : quelles en sont les conséquences ? Elles sont diverses, selon l’enfant, sa sensibilité.

Anaïs W., elle, nous raconte Débolis. On s’attache à ce jeune qui cherche à canaliser sa colère.

La colère. Nous pouvons nous retrouver dans ce roman réaliste. Anaïs W. connaît bien les adolescents et pas qu’eux...

La colère. Elle peut être dissimulée par une apparence, un choix de vie : par exemple celle d’être musicien sympathique et calme, la laissant s’exprimer sur scène dans des solos de guitares torturés qui peuvent durer. Elle peut se cacher dans un rejet des traditions pour chercher ailleurs et cela peut durer longtemps.

L’amour des membres de la famille ne suffit pas, il faut un déclic.

Anaïs W. sait raconter, vous n’avez pas envie de lâcher ce roman bien écrit, chaleureux, dynamique. Anaïs W sait nous montrer dans une histoire intéressante qu’il ne sert à rien de camoufler sa colère.

Parents, n’irritez pas vos enfants, cette exhortation vieille de 2.000 ans est toujours d’actualité. Et peut-être plus que jamais dans un temps où la famille… ce mot à aujourd’hui un sens étrange.

Débolis Héyahvé, un garçon attachant, une histoire criante de vérités. Allons à la rencontre de celle qui a donné vie à ce héros de la vie courante, d’une vie douloureuse : "Je m’adresse à l’humain… on a tous quelque chose à régler" (Anaïs W)

Pourquoi écrivez-vous Anaïs W. ?

Anaïs W. : Pour moi d’abord, à l’adolescence. Je ne pouvais pas exprimer la noirceur et la brutalité de mes émotions dans ma vie, alors je l’ai fait par écrit. Maintenant que je suis auteure, j’écris pour mes lecteurs et je veux partager un message de combativité, de positivité. Je le fais toujours dans des histoires concrètes.

Pour qui écrivez-vous ?

Anaïs W. : Je m’adresse à l’humain, à ce qu’il y a en chacun de nous. Tout âge est concerné. On a tous quelque chose à régler. J’essaie juste de réveiller les consciences.

Le nom de votre héros, Débolis Héyavé est assez surprenant.

Anaïs W. : Oui, au départ "Débolis Héyavé" était une nouvelle pour un concours au lycée. Je voulais écrire l’histoire d’un baba cool, et je voulais un prénom représentatif. J’ai donc inventé "Débolis". Quant à "Héyavé", c’était pour la consonance spirituelle, rien à voir avec la religion.

Cette histoire semble tellement réelle. Est-ce voulu ?

Anaïs W. : Oui, je ne sais pas écrire autrement ! Je ne pourrais pas m’exprimer dans la science-fiction par exemple. Au début, j’avais peur de dire que mes livres sont "réalistes" car les gens veulent justement fuir leur quotidien. Puis avec les commentaires de mes lecteurs, j’ai découvert le message que mes livres portaient. Bien que réalistes, ils permettent aux lecteurs de réfléchir sur leur vie, leurs choix, ce qu’ils doivent combattre. Mon univers est un peu psychologique et offre une ouverture sur la "banale réalité".

"Je nomme les émotions pour que les lecteurs puissent s’identifier" (Anaïs W.)

Pensez-vous que les parents aient un rôle capital à jouer dans la vie de leurs enfants ?

Anaïs W. : C’est difficile de répondre à cette question. Il y a des millions de cas, de situations différentes dans les relations parents-enfants. Je pense que le plus important c’est d’avoir un modèle stable, un repère auquel on peut s’identifier et faire confiance. Après… quand on grandit sans parents, on dit toujours qu’on cherche un "père" ou une "mère" et non "un modèle", donc il semble difficile de s’en passer.

La solution que nous pouvons lire dans votre roman, de cette stabilité que Débolis a retrouvée, pensez-vous qu’elle soit suffisante ?

Anaïs W. : Oui, mais à ce moment-là seulement ! Débolis a trouvé ce dont il a besoin pour aller de l’avant mais est-ce que ça suffira quand un nouvel obstacle surgira dans l’avenir ? Difficile de savoir. Je pense que dans les périodes les plus dures, on essaie juste de colmater les brèches pour ne pas sombrer et cette stabilité n’est pas pérenne. Je me dis souvent que rien n’est acquis.

L’Illusion (car beaucoup de gens vivent dans l’illusion) peut apaiser la colère pour un temps, voir soulager. Pensez-vous que ce soit mal ?

Anaïs W. : Déjà c’est difficile de se rendre compte que l’on vit dans l’illusion, jusqu’à ce qu’il arrive quelque chose qui nous en fasse sortir. L’illusion peut être bénéfique. L’illusion est humaine. Elle nous protège. Mais il faudra bien un jour percer la bulle.

"L’illusion est juste un moyen de repousser à plus tard ce qu’on n’a pas envie d’affronter maintenant." (Anaïs W.)

Combien de romans avez-vous écrit Anaïs W. ?

Anaïs W. : Officiellement deux, bientôt trois. J’ai de côté, dans mes tiroirs, deux autres idées de romans potentielles mais rien ne me dit que mon prochain livre ne sera pas une idée complètement nouvelle !

Sont-ils tous du même genre ?

Anaïs W. : Je n’appartiens pas à un genre… Je ne peux pas dire "policier", "voyage", "romantique"… juste réaliste. Après, oui, mes livres suivent tous un fil rouge : les récits, les combats, les façons de s’en sortir… l’espoir !

(Nous discutons un moment sur le genre littéraire de Anaïs W. Pourquoi pas inventer un nouveau nom : le genre "Romans d’Aventures de la vie" ou "Romans de la vie" ?)

"Au-delà des tours", mon premier roman raconte l’histoire de la jeune Debbie qui, à cause d’une connerie faite par son frère, se retrouve à vivre seule dans une cité. En plein clivage avec ses parents, elle y survit tant bien que mal en se forgeant une carapace. Malheureusement, son frère va ressurgir l’été de ses quinze ans et venir détruire ses maigres espoirs d’un avenir meilleur. Ses parents vont jeter l’éponge et Debbie, n’ayant plus aucune forme de famille, aussi. L’adolescente va tomber bien bas et toute la question de ce roman c’est, comment va-t-elle s’en sortir ? Où va-t-elle trouver le courage et l’envie de se battre une dernière fois ?

Pour "Débolis Héyavé", j’ai voulu une approche différente. Après avoir été abandonné par sa mère, puis par son père, Débolis se retrouve à l’adolescence dans une rage noire, dévorée par l’incompréhension. Avec l’aide de son grand-père, il comprend qu’il ne survivra pas à cette colère et finit par avoir un déclic : il trouve refuge dans la spiritualité, noue avec des principes de tolérance et de positivisme. Mais est-ce suffisant ? L’arrivée d’un nouveau camarade, William, va bousculer toutes ses croyances. William veut faire réfléchir Débolis sur ce qui se cache derrière les apparences et il n’y va pas avec le dos de la cuillère. La rivalité entre les deux jeunes hommes manque de mal se terminer… On se demande comment Débolis va tenir le coup, s’il va retrouver l’équilibre et surtout comment alors qu’une mauvaise nouvelle menace ?

Qu’aimeriez-vous que les lecteurs retiennent de Anaïs W. ?

Anaïs W. : Mon honnêteté et ma franchise, comme dans mes écrits. Et aussi mon positivisme !

Qu’écoutez-vous comme musique Anaïs W. ?

Anaïs W. : J’ai ma playlist "inspiration" sur ma chaîne YouTube si vous voulez ! Sinon, voyons plutôt ce que je n’écoute pas, ce sera plus facile. Je n’aime pas la variété française, le R’n’B et le rap, les musiques latinos. Dire que j’aime la pop, le rock c’est assez vague… J’aime les groupes comme Archive, Radiohead, First Aid Kit, Saez aussi.

Quel(le) est votre auteur(e) préféré(e) ?

Anaïs W. : J’ai le droit à un bonus, alors j’en donne deux ! Caryl Ferey et le reporter de guerre Patrick Chauvel.

Alors vous n’y échappez pas : Caryl Ferey en deux mots ?

Anaïs W. : Historique et brutal.

Patrick Chauvel en deux mots ?

Anaïs W. : Guerre et image.

Je vous laisse conclure.

Anaïs W. : Merci de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer sur ces choses qu’on ne m’avait jamais demandées. Je suis reconnaissante de ce moment de partage, merci beaucoup.

Nous quittons Anaïs W., mais nous la retrouverons lors de la sortie de son prochain roman, c’est certain. Quitter une auteure qui a une telle générosité, une telle conviction dans ses écrits, laisse ensuite comme un vide. Il faut un moment pour se retrouver tant ce fut aussi agréable pour votre serviteur. Il n’y a pas à dire mais voilà un talent sûr à suivre de près.

"Je n’appartiens pas à un genre" (Anaïs W.)

 

En savoir plus :
Le site officiel de Anaïs W.
Le Facebook de Anaïs W.


Ichigo Samuru         
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