One man show de Nicolas Koretzky écrit par Nicolas Koretzky et Franck Lee Joseph.
Un visage d'ange pour un humour qui décoiffe au point de scalper. Avec Nicolas Koretzky on ne se pose plus la question "Peut-on rire de tout?". Il sort ses montres et c'est tranchant comme la lame d'un rasoir donc forcément, quand il appuie, ça gicle de partout.
Trash, gore, iconoclaste, cynique, absolument incorrect politiquement, il nous emmène plutôt du côté d'Hara-Kiri et de Charlie Hebdo que du one-man-show con-sensuel pour comités d'entreprise.
Le spectacle commence presque mezzo voce avec le parcours du combattant du candidat à la télé réalité. Heureusement qu'il est en phase terminale d'une maladie orpheline qui va lui assurer, au terme d'un hosto story en direct live, notoriété et pactole pour sa veuve et ses orphelins.
Une fois le détonateur amorcé, tout s'enchaîne à la vitesse supersonique ne laissant pas le temps au spectateur scotché de se ressaisir. Des ramoneurs de petites vieilles aux Nick/Tup opérant sous acide en passant par l'aficionado des anniversaires de génocides, aucun sujet qui fâche ni tabou n'est évité et ce ne sont pas les intermèdes en forme de comptines à double sens qui feront diversion.
L'écriture nerveuse, incisive, sans détour, appelle une chatte une chatte et Nicolas Koretzky a bien du talent pour dresser ces portraits au vitriol à accrocher absolument dans la galerie des réussites.
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