Lisa Portelli est de retour six ans après son premier album, Le Régal, emballant déjà, avec La Nébuleuse, disque composé de 12 titres pour lesquels elle fut à toutes les étapes de création, pensé du début à la fin.
Lisa Portelli est une jeune femme affranchie, artiste depuis longtemps, douée pour la guitare et possédant une superbe voix qui constitue son second instrument. Les six années d’attente furent longues, certes, mais on excusera Lisa Portelli facilement tant sa nébuleuse, dès la première écoute, nous laisse l’illusion qu’elle ne nous a jamais vraiment laissés. Lisa Portelli avait besoin de temps pour se ressourcer après son premier disque et la longue tournée qui a suivie, elle nous revient en douceur et avec force pour nous séduire de nouveau.
Lisa Portelli n’est pas seule sur cet album, elle a su s’entourer d’Andoni Iturrioz pour coécrire certains textes et de deux musiciens confirmés, Alexis Campet à la basse et Norbert Labrousse à la batterie. Ils seront rejoints sur scène par le guitariste Clément Simounet.
N’y allons pas par quatre chemins, ce disque est excellent, du début à la fin, sans aucune fausse note. Les textes sont toujours aussi soignés, la belle sait manier les mots pour en faire des histoires sur différents thèmes, souvent sur l’amour et les difficultés dans les couples ("Longtemps").
Six ans de plus pour l’artiste depuis l’album précédent lui ont donné une plus grande maturité qui se ressent dans son album, ses musiques et ses textes. Appartenir au large s’écrit en noir et blanc, comme son clip d’ailleurs, nous faisant pénétrer dès le deuxième titre dans l’univers singulier de Lisa Portelli que j’aime tant. Elle y parle du désir de plaire, d’ivresse et d’amour, toujours.
Il semblerait que Lisa Portelli se soit apaisée, sa guitare aussi même si certains titres ("Longtemps") nous rappellent qu’elle est quand même une artiste très rock. Pour moi, elle atteint le Graal quand elle délaisse le rock pour se déplacer vers des sonorités beaucoup plus pop, quand ses mots se posent sur des musiques aériennes et envoûtantes comme c’est le cas sur "Tout cela", "De noir et d’or" ou encore "Naviguer".
La qualité de son deuxième album tient justement dans la parfaite alchimie entretenue entre le rock et la pop qui font que les titres s’enchaînent sans qu’on en laisse un ou deux sur le côté. Tantôt sensuelle, écorchée vive parfois, souvent fragile, le charme de Lisa Portelli opère pendant 12 titres. Tout est soigné sur cet album, des textes aux arrangements, la justesse traverse ce disque de part en part.
"Je suis la terre" qui clôture l’album est sublimissime au possible, la guitare voix est parfaite, les textes nous embarquent immédiatement. L’album se termine entre dignité et émotion, avec une grande finesse. Puis tout s’arrête, le calme devient pesant, on se demande combien de temps, maintenant, nous allons devoir attendre pour écouter un nouveau disque de Lisa Portelli. Partager trois quarts d’heure aux côtés de Lisa Portelli fut merveilleux et intense. Un grand moment, sa voix cristalline dans la tête.
Avec ce second album, Lisa Portelli confirme le talent qu’elle possède, son retour est brillant et La Nébuleuse risque fort de faire partie des albums de rock dont on se souviendra longtemps, tournant régulièrement sur nos platines quand l’envie de chansons à textes viendra nous rattraper.
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