Seul en scène humoristique de Christophe Alévêque.
Christophe Alévêque revient, fidèle à lui-même : caustique, goguenard et iconoclaste.
Le trublion passe en revue l’actualité, alternant le bon (parce que quelques personnages "grandes gueules" comme Trump, Kim Jong-un ou Mélenchon, interprétés par lui font incontestablement rire et que son sens de l’observation fait mouche) et le moins bon (parce qu’un peu déjà vu, comme l’affaire Grégory).
On regrettera la manque de mise en scène (il ne quitte quasiment jamais son pupitre) et de scénographie (il n’y a pas de budget, dit-il). La scène paraît un océan dans lequel le clown colérique se démène pour ne pas disparaître… Mais son énergie lui donne une étonnante autonomie et son sens du rythme lui permet de garder le cap. Avec sa nervosité caractéristique, ce Jo Dalton en clown tire de tous les côtés, raillant par exemple le couple Macron à coups d’arguments hélas un peu faciles (l’âge de Brigitte). On a parfois l’impression de se retrouver au comptoir d’un bistrot. C’est sans doute pour ça qu’un public l’apprécie : il s’y reconnait en français moyen, râleur mais avec ce petit côté sympathique qui lui fait, d’une pirouette, se sortir de situations embarrassantes pour sauver la mise. Il vocifère et s’enflamme, balaye tous les sujets et les assaisonne de sauce piquante. Les aficionados apprécieront. Pour les autres, ils auront l’impression d’assister à l’enregistrement d’une copieuse chronique radio (de presque deux heures). Une chronique où l’on apprendra quand-même qu’il a voté Jacques Chirac au 2ème tour de 2017… |