Comédie dramatique de Sam Steiner, mise en scène de Sébastien Corona et Richard Studer, avec Sébastien Corona et Camille de Preissac.

Dans un monde futuriste où une "loi du silence" impose une limite quotidienne de 140 mots, Bernadette, une avocate en début de carrière, et Olivier, un musicien qui essaye de percer, tentent de vivre leur amour. Mais de silence en non-dits, le couple sera mis à mal par cette contrainte.

Partant de ce postulat original, Sam Steiner, jeune auteur anglais a écrit une pièce sur le langage, la force des mots et ce qu’on en fait. Bernadette et Olivier, couple qui semble idéal va avoir du mal, rationné de mots, à communiquer de la même façon.

La pièce, mélangeant la chronologie, montre l’évolution de leur relation et l’augmentation de leurs frustrations au fil de cette comptabilité quotidienne de parole.

Camille de Preissac et Sébastien Corona sont deux brillants comédiens qui parviennent à nous tenir en haleine sur ce principe. Ils sont aussi touchants l’un que l’autre et leur duo plein de fraîcheur est un des grands intérêts de "Citrons Citrons Citrons Citrons Citrons".

Ils réussissent à maintenir palpitant cet échange au fil des jours avec l’obligation qui est imposée au couple. Le procédé hélas, tend un peu à s’essouffler dans la seconde partie à force de répétitions.

On passe néanmoins un bon moment avec ces deux comédiens débordants de justesse et de drôlerie dans ce spectacle acide, tonique et rafraîchissant comme une bonne citronnade.