Seul en scène écrit et interprété par Philippe Chevallier dans une mise en cène de Bruno Chapelle.
Il y a une vie après le duo humoristique et, sans Régis Laspalès, son partenaire de trois décennies de scène commune, Philippe Chevalllier officie désormais en solo humoristique sous la direction complice de Bruno Chapelle.
Davantage qu'un stand-up formaté "rentre dedans" tel que pratiqué par les djeun's showmen, Philippe Chevallier, à la soixantaine qui cache bien son jeu sous son allure débonnaire, propose une causerie "à l'ancienne" à la manière des chansonniers.
Ainsi il laisse libre cours à son appétence pour le mauvais esprit et la provocation réactionnaire, qui viennent de sévir dans les chroniques drôlatiques publiées sous le titre "Les Français et moi", dans ce "Culturellement mal-pensant" interactif qui prend la forme d'une conversation (presque) improvisée à bâtons rompus et en coq-à-l'âne.
Sans ostracisme stylistique, il navigue entre humour peaufiné au second degré et calembour en passant par la turlupinade et usant d'un air de ravi de la crèche qui concourent à l'empathie comme au rire pour narrer anecdotes, souvenirs et petits coups de gueule et enfourcher son cheval de bataille qu'est la beaufitude pour laquelle son beau-frère fait office de tête de turc.
Avec, en point d'orgue, son discours présidentiel anaphorique, l'exercice de détournement du nom de musiciens célèbres et son inénarrable nuit dans une chambre d'hôtel design.
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