Comédie écrite et mise en scène par Pierre Bénézit, avec Olivier Broche, Vincent Debost et Anne Girouard.
En 2016, dans le cadre du festival "Mise en capsules" était présenté "Penser qu'on ne pense à rien c'est déjà penser à quelque chose", dans une version de trente minutes.
On écrivait alors :"Le malicieux Olivier Broche est ici comme un poisson dans l'eau. Il nage avec délice dans l'absurde, un absurde à la française qui rappellera les "Diablogues" de Roland Dubillard et certains textes de Topor dits, entre autres, par Claude Piéplu.
En prenant comme héros deux petits monsieurs dignes de Bouvard et de Pécuchet, dont l'activité professionnelle est de fournir, clés en mains, des "conversations" à tous ceux qui ne savent pas quoi se dire, il est évident que Pierre Benézit s'inscrit dans cette famille de pensée loufoque. Comme eux, il sait s'entourer des bons comédiens capables de jouer juste des personnages à côté de la plaque.
Olivier Broche et Vincent Debost ont l'air d'être en couple comique depuis toujours et Anne Girouard ajoute une charmante petite pincée d'incongruité avec sa voix de petit oiseau. En quelques secondes, les choses sont en place et iront jusqu'où elles doivent aller."
En "doublant de volume", le texte de Pierre Bénézit n'a pas changé de nature : Gérald (Olivier Broche) et son compère Paulbert (Vincent Debost) écrivent toujours des "conversations", qu'ils ont du mal à vendre, dans une boutique qui était jadis une épicerie. Ce qui expliquera le surgissement de Barbara (Anne Girouard), cherchant à acheter une bouteille de vin avant d'aller passer une soirée chez des amis...
On attend donc désormais une version de 90 minutes puisque le trio réussit l'exploit de n'en dire pas plus en une heure qu'en trente minutes, sur un plateau simplement peuplé de quelques chaises.
Plus elle sera longue, plus cette pièce perpétuelle gagnera en absurde et tiendra de mieux en mieux la promesse de la logique de son titre. |