"Voilà celui qui manquait au monde des vocalistes masculins, il peut vous briser le cœur !" Patricia Barber.

L’histoire de ce disque commence en 2015 lorsqu’un festival proposa à Loïs Le Van qu’il fasse une création aves ses compositions arrangées pour big band. Pour le chanteur de jazz Français, tout est à inventer et à construire. Il s’attèle alors à l’écriture de nouvelles compositions sur des paroles de Laura Karst et François Vaiana. Compositions qui seront arrangées avec l’aide de Sandrine Marchetti et Thomas Mayade avec comme inspiration les formations de Maria Schneider ou de Carla Bley.

Le résultat est simplement ensorcelant. Toutes les couleurs de l’orchestre sont utilisées et les musiciens ont la place pour totalement s’exprimer (mention spéciale à Rob Banken au saxophone alto et Jean-Paul Estiévenart à la trompette, mais l’ensemble Belge sonne plutôt pas mal du tout). Comme pour So Much More, ce disque est un disque de groupe. La voix de velours de Loïs Le Van semble survoler l’orchestre, valse poétique où priment le phrasé, les affects, la narration. On retrouve quelques inclinations vers ses maîtres Roger Letson, David Linx ou Kurt Elling avec quelque chose de presque féminin dans la façon de faire swinger. On goûte chaque moment, chaque mélodie avec plaisir. Alors oui comme l’affirme la pianiste et chanteuse de jazz : "Voilà celui qui manquait au monde des vocalistes masculins, il peut vous briser le cœur !". Un album subtil et captivant.