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Interview  (Festival Les Nuits Secrètes)  13 août 2005

Dans une salle de la mairie d'Aulnoye-Aymeries (Nord), à deux heures de leur set sur la grande scène gratuite de la place du village à l'occasion du festival Les nuits secrètes, Maxïmo Park revient sur son début de carrière, la formation du groupe, la rencontre avec le label Warp.

Le groupe poursuit une série effrénée de concerts, qui ont façonné outre-Manche leur réputation, et se montre très lucide quant à la musique qu'il produit et l'industrie du disque. On les verra en novembre lors du festival Les Inrocks Brand XS à Lille, Paris, Nantes et Bordeaux.

Pourriez-vous revenir sur votre rencontre avec les gens du label d'avant-garde électronique Warp ?

Paul Smith : Sur le premier disque que nous avions autoproduit, nous avions inscrit notre adresse e-mail, au milieu de la pochette, et un jour on a reçu un mail de Warp disant qu'ils trouvaient notre musique "époustouflante".

On avait jamais parlé de notre musique avec un tel langage, d'habitude les gens sont d'un enthousiasme timide, du genre : "Oui, c'est pas mal, on voudrait vous rencontrer pour parler…"

Les gens chez Warp sont donc apparus plus enthousiastes, nous ont demandé de leur envoyer des démos. Et ensuite, ça s'est enchaîné. On leur a envoyé des démos, ils sont venus nous voir à Londres où nous faisions un concert. D'ailleurs, c'était catastrophique, les lumières se sont éteintes, le système électrique a grillé. Un chaos !

Duncan Lloyd : Vous avez des tournevis pour serrer les caisses de la batteries ? (rires)

Paul Smith : On a joué comme on pu ! Après le concert, Steve, le type de chez Warp, nous a dit : “Oh, c'était gééééénial, totally briiiilllant ! » (avec un accent). Et il parle vraiment comme ça ! La fois suivante on s'est réunis dans un parc, à Londres, il faisait très beau et chaud, il nous a payé un truc à boire. On est juste restés là, au soleil.

C'est vraiment une manière d'approcher les gens totalement différente de celle des autres compagnies, de ce qu'on attendait. C'est très humain. Nous avons senti que c'était rare… Warp est devenu le chois évident pour nous. Maintenant, je ne conçois même plus Warp comme un label électronique, c'est juste notre label. J'ai pas mal de disques de chez Warp, comme Boards of Canada. C'est très bon, très left field .

Comment le groupe s'est-il formé?

Paul Smith : Moi, j'ai rejoint le groupe tardivement, mais les quatre autres jouaient ensemble depuis plus d'un an.

Duncan Lloyd : Je jouais dans un groupe avec Arch (Archis Tiku, basse). Dans ce groupe, nos idées n'étaient pas vraiment exploitées. Il y avait un type dans le groupe qui voulait juste sa propre gloire. Nous savions avec Arch que nous pouvions faire mieux, que nous avions des idées exploitables qui n'étaient pas utilisées. Nous avons commencé un groupe, rejoints ensuite par Tom (Tom English, batterie), on a joué environ un an ensemble. On s'en sortait pas mal, on a reçu deux-trois récompenses.

Mais nous n'étions pas vraiment le genre de types qui aiment s'afficher, se mettre en avant, du coup sur scène il a avait un vide, et puis nous voulions aussi nous concentrer sur nos instruments. On a donc cherché quelqu'un, mais c'est pas le genre de truc que tu écris sur une petite annonce : "Cherche agité de scène". Nous étions à un concert à New Castle, et Paul était là sur scène, jouait de la guitare et dansait sur la scène.

Il portait un costume, ce qui pour l'époque n'était pas commun, pas encore tendance. Il correspondait exactement au personnage qu'on recherchait, une débauche d'énergie, pour se démarquer des groupes comme Coldplay ou Travis, qu'on aime beaucoup. Mais il fallait que sa voix concorde avec nos compositions. A la première répétition, il a posé des mots sur nos musiques, et dès la deuxième, le déclic s'est produit. Comme si on avait créé le groupe ensemble.

"Maxïmo Park", il ne manque pas un "The" devant le nom ? D'où vient-il ?

Paul Smith : Ca vient d'un parc à Cuba ou des gars jouent aux dominos, discutent. C'est en fait un endroit où chacun écoute les idées des autres, avec un réel partage. C'est ce que nous voulions être, un groupe où chacun apporte ses idées, a une taille identique. Et c'est toujours le cas.

"Energie, c'est le mot qui caractérise le mieux Maxïmo Park ?

Paul Smith : Oui, pour nous c'est ça la musique, que ce soit Elvis Presley, Joy Division, il existe une énergie tangible. C'est aussi ce qui se produit en live, on donne un maximum d'énergie à la foule, et elle nous la rend ! Si une musique manque d'énergie, je n'en vois pas l'intérêt, que ce soit un Opéra ou un concert rock, tu dois pouvoir sentir l'énergie. Même quand tu écoutes une chanson comme Acrobat (Ndlr : la moins rythmée de l'album), il y a une énergie qui transcende le tempo. C'est comme un frisson.

Une édition limitée du disque A Certain Trigger est sortie avec sept titres Live in Japan. C'est plutôt rare pour un groupe si jeune de sortir si tôt un album live, qui plus est au Japon…

Paul Smith : On voulait ajouter un petit plus à l'album, surtout pour nos fans "hardcore", ceux qui nous avaient déjà vu en concert. C'est de là que nous avions acquis notre réputation, Maxïmo Park, c'est un groupe de scène avant tout. Notre premier succès, c'est la scène qui nous l'a apporté. C'était donc à la fois naturel et honnête pour nous de documenter par un album live notre son en concert.

Nous avions un concert de prévu au Japon, on a apporté le matériel pour enregistrer live, sachant que nous pourrions utiliser le concert pour quelque chose. Avec le recul, c'était un sacré concert. Pourtant ma voix était enrouée ce soir là, on m'entend m'excuser en japonais. Pour moi, c'est l'idéal de mettre côte à côte ces deux aspects de Maxïmo Park, le studio et le live, sur le même album.

Duncan Lloyd : C'est aussi le fait d'être au Japon qui rend le disque spécial pour nous. C'est loin, on n'aurait pas les moyens d'y aller par nous même. Alors pouvoir s'y rendre gratos et en plus y faire ce qu'on aime, jouer notre musique, c'est génial ! En plus, au Japon, après un ou deux single, on avait déjà une base de fans, il y avait des gens à la sortie on a dû courir pour se rendre au bus…

Je suppose que vous allez mettre le feu ce soir (Dans "Graffiti", troisième morceau du disque, Paul Smith chante : "I'll do graffiti, if you sing to me in French" (Ndlr : "Je mettrai le feu, si tu chantes en français".) ?

Paul Smith : Oui ! Je pensais chanter la chanson en français, mais personne ne m'a envoyé les paroles traduites ! Peut-être j'utiliserai le mot "français" au lieu de French…

Pour un groupe de New Castle, c'est dur de s'ouvrir les portes de l'industrie musicale?

Duncan Lloyd : Ca peut l'être, mais nous avons prouvé le contraire… Nous somme loin de Londres, alors on a imaginé que Londres n'éxistait pas, on a déposé 300 copies de nos démos dans des magasins de disques de New Castle… Un type en a pris une et l'a amenée chez Rough Trade Records à Londres. C'est devenu disque de la semaine… Si Warp ne nous avait pas signé, on serait probablement quand même en train de jouer, mais devant moins de personnes…

Au début, comme il n'y a pas de label basé à New Castle, il nous fallait de l'argent pour nous lancer. Un de nos amis (Fraser Williamson, voir plus loin) s'était fait prêter de l'argent pour réaliser son propre disque quand il était plus jeune, et en guise de remerciement, il a fait la même chose pour nous.

Paul Smith : Je suppose qu'on avait un son différent d'un certain son "londonien", comme les Libertines, leur son est très "Clashy", "Kinksy"». Nous avions nos propres influences, que nous avons mises dans notre son. Mais au final, en utilisant les mêmes instruments, ça ne peut pas être si différent ! Pour Maxïmo Park, nous avançons notre différence interne. Un type à Londres lors d'un concert nous a fait cette remarque : "Vous devriez changer votre image et avoir tous le même look. J'ai pensé : "Quelle idée ridicule !"

Les chansons sont majoritairement signées par vous deux. Comment composez-vous ?

Paul Smith : Duncan et moi-même sommes les plus prolifiques du groupe, du moins pour cette aspect là, l'écriture. Duncan sur sa guitare, et moi avec les mots. En ce moment c'est plus dur de se réunir pour composer. Hier après les balances nous avons eu quelques heures à nous pour jouer, ce qui n'était pas arrivé depuis le début de la tournée estivale.

Nous avons pas mal de choses en cours, des faces-b, et aussi une chanson pour le projet War Child, un programme d'aide pour les enfants dans les pays en guerre. Mais pour en revenir à l'écriture, tout le monde participe, c'est ça Maxïmo Park. A la base, il faut qu'une ou deux sources aient l'idée de départ. Mais je ne veux pas me retrouver seul dans le studio à réaliser les chansons…

En parlant de composer, votre emploi du temps cet été et cet automne est plutôt serré… Vous allez faire comme Interpol, trois ans pour sortir le deuxième disque, ou plutôt comme The Coral, en huit mois ?

Duncan Lloyd : On a déjà des chansons. En fait nous avons accepté pas mal de concerts car on voulait se rendre dans le plus d'endroit possible, voir le plus de gens possible. Le disque et notre plaisir sur scène le justifient. L'idéal ce serait de sortir le disque un an après A Certain Trigger.

Paul Smith : On a besoin de prendre un mois ensemble, au calme pour peaufiner les chansons. On aimerait en jouer certaines sur scène, mais la maison de disque nous l'interdit…

Duncan Lloyd : De toute manière ce ne serait pas très juste. L'album est tout récent, les gens attendent de nous les chansons qui sont sur A Certain Trigger, ils découvrent encore l'album. Et puis jouer sur scène des chansons qui ne sortiront que dans plusieurs mois…De toute manière, on veut un produit fini, on doit encore travailler dessus.

Vous avez fait des études artistiques. En quoi cela influence-t-il votre manière de jouer ?

Paul Smith : C'est une influence, mais indirecte, c'est plus un esprit.

Duncan Lloyd : L'art possède son propre langage qui est parfois difficile à comprendre pour tout le monde. Avec la musique, c'est plus simple, il y a moins de barrières et les émotions peuvent être ressenties par tout le monde. Universellement, la musique est plus forte comme forme d'art. En fait, c'est assez personnel également, la musique m'a toujours marqué plus que l'art ne l'a fait. Tu te sens plus libre dans la musique, pas besoin de se conformer à tel ou tel mouvement.

Qui est Fraser Williamson, à la mémoire duquel l'album est dédié ?

Paul Smith : C'était un de nos amis, un musicien de notre âge, très doué, un excellent songwriter. Il habitait dans la maison où Tom habite aujourd'hui. On faisait des concerts ensemble. Il est mort dans un accident de voiture. C'est lui qui nous avait avancé de l'argent pour le disque, peu avant sa mort.

Le design de la pochette est très travaillé. Avant la sortie de A Certain Trigger, pour votre premier EP, le design était très différent. D'où vient celui-ci ?

Paul Smith : Le design du premier EP a été créé par Rupert Smyth, avec un "y" et pas un "i" comme moi. On essaie d'être impliqués au maximum, mais on ne pouvait pas se concentrer complètement sur le visuel des pochettes et du groupe. Rupert et moi, on a bossé ensemble sur le 7'' quand on avait du temps. C'était l'époque des débuts, quand on passait nos journées à chercher des concerts pour se produire.

Le premier EP devait être produit à 500 exemplaires. Rupert est arrivé avec cette idée, très conceptuelle, de cinq triangles comme un pentagone, les cinq membres du groupe. C'était un peu trop abstrait pour nous. C'était assez ingénieux, cette idée triangulaire, d'un groupe qui ne rentre pas dans des cases, toujours un coin qui gêne…

Puis on a décidé de passer à autre chose. On a travaillé avec les artistes du collectif Yes, une nouvelle agence. Ils nous ont montré des images de personnes tombant, dans des postures tordues. Nous voulions une image très forte, qui saute aux yeux. Quelque chose d'iconoclaste aussi. A la fin, on a pris des photos de personnes, simples personnes en costumes, comme des hommes d'affaire, presque mouillés. On a l'impression que les corps pausent mais en fait une idée de mouvement en ressort, une énergie.

 

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En savoir plus :

Le site officiel de Maximo Park

Crédits photos : Xavier


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