Monologue dramatique écrit par Pierre Tré-Hardy et interprété par Stéphanie Lanier dans une mise en scène de Gérard Vantaggioli.
Comme une ombre qui revient sur les lieux qu’elle a habité, Dian Fossey dans le flamboiement des rayons de lune à travers les grands arbres millénaires, marche dans cette forêt africaine.
Partie au Rwanda pour étudier les gorilles, elle s’est prise de passion pour ces animaux et n’en est jamais revenue.
L’ethnologue Dian Fossey, dans le superbe texte de Pierre Tré-Hardy, vient dire toute l’absurdité des hommes, leur aveuglement et leur cupidité. Et prend la défense des grands singes, à l’humanité plus pure que la race humaine.
Seule sur scène, dans la lumière magique de Franck Michallet et la musique puissante d’Eric Breton, Stéphanie Lanier vient proposer un moment de théâtre d’exception et d’émotion, un cadeau comme on en reçoit rarement au théâtre. Le portrait simple et profond d’une femme extraordinaire.
Mis en scène avec sobriété par Gérard Vantaggioli, après une première version à Avignon il y a cinq ans, "Moi, Dian Fossey" revient dans une version complètement épurée, ne laissant plus que la comédienne, d’une sincérité et d’une technique sans faille, nous emporter dans une heure de grâce absolue.
Un spectacle essentiel sur un monde qui va à sa perte, qui devrait être vu par tous tant il dit avec urgence la nécessité de respecter la nature et de se regarder vraiment. Nous touchant dans chacune de ses phrases, Stéphanie Lanier, pieds nus, est une sublime et inoubliable Dian Fossey qui décrit avec force et non sans humour son parcours étonnant.
Un bijou théâtral bouleversant d’un humanisme rare, à ne vraiment pas rater. |