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Interview  (Paris)  juillet 2005

Les années Virgin déjà loin derrière, et enfin signés sur un nouveau label indé, Black Rebel Motorcycle Club retrouve le souffle après 3 ans sur la corde raide. Howl, troisième album du groupe au nom à rallonge, tout juste sorti, nous retrouvons Peter Hayes (guitare, chant) pour une interview au pied de la butte Montmartre.

Troisième méfait des hommes en noir, Howl vire à gauche direction le delta blues et la route 66. Moins affables et réservés que le laisserait supposer leur réputation, les Men in black tiennent la route. Mieux, le réservoir des Motorcycle club semble plein pour les 10 prochaines années. Vu le prix et la mauvaise qualité du carburant, plutôt une super nouvelle…

On parle beaucoup de rupture musicale par rapport aux 2 précédents albums noisy, punk, psychédélique, et vous voila tombés dans les crossroads du blues ancien. Donc, what happened to your rock n roll ?

Peter Hayes : C'est un retour au Blues et à la Country, beaucoup de chansons qui datent du premier album. Toutes commencées sur un coin de table, et le jour ou nous en avons eu assez, nous avons fait un album, Howl. Je trouve que ces chansons sont aussi fortes que celles des deux albums précédents, et je ne pense pas que les gens se seraient retrouvés dans ces chansons si nous les avions dispatchées par ci par là…

L'écoute de cet album laisse entendre un son bien gras et bien blues comme les vieux enregistrements de Johnny Cash ou Skip James. Vous avez écouté beucoup de blues singers pour en arriver là ?

Peter Hayes : Skip James ? Je ne connais pas… Non en fait, j'ai grandi avec les 60'en écoutant énormément de Little Walter, du Howlin Wolf, Georges Jones…

N'avez-vous pas peur que cet album surprenne vos fans, ou même vos détracteurs ?

Peter Hayes : Je serais effectivement déçu si nos chansons ne rencontraient pas leur public, mais j'accorde beaucoup plus de crédit à ces compositions qu'à certaines de nos premiers albums. Nous sommes des fans de musique, point final. Peu importe si cela vient du blues, du rock n roll. Fan de bonnes chansons avant tout.

Cette évolution est elle une transition par rapport à vos débuts, noirs et un peu tragiques ?

Peter Hayes : Musicalement oui, mais en tant que personnes je ne pense pas. Nous avons déjà 5 chansons pour le prochain album totalement différentes de Howl. Je me pose souvent cette question…Ou sont passés les groupes qui pouvaient changer de style pour chaque nouvel album, être libres…Beach boys, Beatles….Tout ça semble fini. J'ose espérer que nous en sommes capables de surprendre

Vous jouez avec U2 dans les grands festivals d'été, mais aussi dans de petits théâtres avec The Brian Jonestown Massacre.. Est ce que l'endroit influence votre manière de jouer ?

Peter Hayes : Soupir…..Nous savons que nous pouvons jouer dans les stades, mais jouer dans les clubs, en sachant que tous les gens qui sont la sont vraiment venus pour toi et ta musique, c'est tout de même une autre émotion. Oui, c'est évident, on est des «"dark addict", je l'accepte, notre musique est sombre, et cet album l'est aussi. Notre deuxième album était très "border line", mais avec Howl, il y a de l'espoir. "I kill you but I need you", c'est un peu ça notre devise…

Justement, revenons au contenu de Howl et à ses paroles.. Quels sont les thèmes majeurs de ce disque ?

Peter Hayes : J'espère que vous l'avez écouté au moins !! (rires) Non sérieusement, la société dans son ensemble…Le manque de générosité et l'impression que le monde est tourné sur lui-même. Je ne pense que nous ayons sorti un album de rock chrétien, mais il y a indéniablement une teneur spirituelle que les autres albums n'avaient pas. Je ne crois à la fin du monde et au grand Chaos, ce genre de choses, trop de gens sont morts pour ce genre de croyance…ou pour l'argent. Et vous qu'en pensez vous ?

Surpris et pris de court, l'intervieweur se retrouve interviewé et explique en moins d'une minute 30 ses conceptions sur Dieu, l'Amour et la place de l'Homme sur terre... Tout un programme.

Peter Hayes : Nous croyons en une autre religion, je crois que je suis capable d'être bon, ou même le pire des connards !! C'est simplement l'espoir et le changement. La rédemption. Oui, Howl est le titre d'un livre de la "Beat Génération", le rock n'a rien à voir la dedans, c'était simplement de l'art. Ils voulaient influencer la société avec de nouveaux concepts, mais ils se sont tués, avec force drogues en disant que dieu était de leur coté. Je suis un peu parano, et je pense toujours que contrôler l'art, c'est également contrôler les masses avec ses connaissances. Peut être est ce qu'ils ont voulu faire…Comme Big Brother, la télévision…

Les propos se décousent, Froggy resserre le filet… Et cette beat génération, vous en pensez quoi exactement ?

Peter Hayes : Ah oui… La beat génération, les junkys, des chevaux, des drogues…. (rires) . Ca devait être cool, la chose que je retiens que le free sex n'a plus jamais été possible après eux. Le Sida, tous ces morts... Ils voulaient juste s'échapper, à travers les drogues et ces paradis éphémères…Kerouac, Burroughs et les autres ont fini prisonniers de leurs rêves.

Vous venez de passer de moments difficiles (séparation du batteur puis retour), est ce que ça a changé quelque chose pour vous ? Est ce que ça a renforcé le groupe?

Nick Jaggo : Oui, beaucoup de fun.

Peter Hayes : Nous avons trop longtemps joué de manière solennelle, trop sérieusement. Et nous réapprenons le plaisir de jouer ensemble. Mais attention, nous ne serons jamais un "Joke band", un groupe éphémère qui se plie aux règles du métier. Impossible. Quand l'heure vient, il faut savoir se retirer et partir. Quand vous n'avez plus rien à dire, comme les rolling Stones !! Non je plaisante, ils sont toujours un "fuckin rock & roll band"….Pour ma part, je me verrais bien faire des pizzas pour ma conversion !!!

!!!!

Peter Hayes : (Rires) Sérieusement, j'aime beaucoup l'écriture, on ne sait jamais…Plus globalement, la musique actuelle n'oppose plus les groupes, personne ne semble en concurrence pour créer une musique originale, plus de Beach boys, plus de Beatles…Le songwriting ne semble plus pousser à l'extrême, les groupes jouent sans efforts, je trouve ça dommage. Je ne vois aucun groupe dont la musique m'inspire la jalousie ou l'envie de me dire : "Putain, j'aurais voulu faire ça !!". Tout la radio américaine me fait vomir aujourd'hui, donc….Country ou tubes commerciales, je ne vois pas l'issue possible à tout ce cirque….Mais Black Rebel continue l'aventure, c'est l'essentiel.

 

* Howl, long poème en prose, qui a suscité en son temps un scandale littéraire, en raison de son langage cru et explicite, constitue la principale publication d'Allen Ginsberg, poète américain de la Beat generation, qui fût l'artisan du rapprochement idéologique entre les Beats des années 1950 et les hippies des années 1960, fédérant autour de lui des hommes comme Jack Kerouac, Neal Cassady, William Burroughs et plus tard Bob Dylan.

Le clip "Ain't no easy" a été tourné à Kiev

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