Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Le pouvoir
Naomi Alderman  (Editions Calmann-Lévy)  janvier 2018

Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Le monde changerait-il ? Serait-il plus juste ? Moins violent ? C’est un peu les questions que se posent Naomi Alderman dans le livre Le pouvoir.

Dans ce dernier ouvrage, adoubé par Barack Obama, Naomi Alderman imagine un monde où les femmes ont pris le pouvoir. Plusieurs jeunes filles se rendent compte qu’elles détiennent au bout de leurs doigts un pouvoir capable de donner aux autres, aux hommes en particulier, une douleur immense pouvant aller jusqu’à la mort. Les hommes prennent peur, s’organisent, tentent de résister. Les rôles dans la société deviennent inversés, l’homme devient le sexe faible. Les femmes, elles, de leur côté, prennent de l’assurance. Elles n’ont plus peur d’être agressée, harcelée, de sortir dans la rue, même la nuit. Terminé "le sexe faible", le power est dans leurs mains.

Ce monde, imaginé par l’auteur dans un futur indéterminé, évolue autour de quatre personnages principaux, trois femmes et un homme. Roxy est une jeune fille qui a pour père un gangster. Elle va utiliser son pouvoir pour faire prospérer ses affaires mais aussi pour traquer les meurtriers de sa mère. Allie est une jeune fille un peu paumée, qui a été abusée enfant. Son pouvoir va lui permettre de devenir gourou, en fondant une nouvelle religion et une communauté loin des hommes. Margot est une femme politique, mère d’une jeune fille, Jocelyn, qui possède le pouvoir et qui va s’en servir pour son ascension politique. Tunde, lui, est un jeune journaliste nigérian qui va draguer une jeune fille possédant le pouvoir. C’est lui qui, dans le livre, traite de façon journalistique cette prise de pouvoir par les femmes. Il va alors couvrir à travers le monde entier tous les faits divers liés à ce pouvoir.

Vous l’avez compris, les trois personnages féminins vont être les actrices du changement quand l’homme sera son chroniqueur. Naomi Alderman donne a ses personnages des buts et des ambitions différentes. Avec un point commun quand même, elles sont prêtes à tout pour y arriver. On les voit, au fil des pages évoluer différemment grâce à ce pouvoir. Chaque chapitre du livre correspond à un point de vue d’un personnage et à son évolution sur les différents continents.

Avec ce pouvoir entre les mains des femmes, les hommes subissent les actions de ce pouvoir de façons parfois très brutales. On voit alors que ce pouvoir modifie les êtres humains, change leur façon d’être et ce, même quand il devient la propriété des femmes. De ce pouvoir, les femmes n’en font pas forcement le meilleur usage. Elles deviennent même pires que les hommes. Certains passages du livre sont d’une rare violence.

L’ordre établi basé sur la supériorité masculine devient bouleversé. Des révoltes naissent un peu partout, dans la péninsule arabique notamment (où les femmes actuellement ont peu de pouvoir), des régimes politiques se retrouvent renversés par des femmes. De nouveaux pays sont créés, des hommes sont tués, torturés, violés et molestés. Ce monde reste violent mais cette violence a juste changée de camp.

Au travers de ces 4 personnages, Naomi Alderman s’engage dans les domaines du politique, de la religion, des médias et du banditisme (avec un domaine par personnage). Le livre se construit sur la prise du pouvoir, les changements qui en découlent mais aussi sur les dérives de ce pouvoir et les tensions qui y sont associées. On a alors la confirmation que le pouvoir se moque de celui qui l’utilise, qu’il soit de sexe masculin ou féminin. Dans les deux cas, les dérives arrivent vite avec ses conséquences.

Ce livre a donc un véritable pouvoir, celui de montrer ce qui existe de plus mauvais dans l’espèce humaine dès lors qu’on lui confie un peu de pouvoir. Il montre que les femmes, au final, ne sont pas mieux que les hommes, quand elles ont le pouvoir. Le pouvoir n’est donc pas un livre féministe, même s'il paraît quelques semaines après l’affaire Weinstein. Il n’est pas féministe car les femmes qui prennent le pouvoir dans le livre ne mettent pas en place une société plus juste et égalitaire.

Le pouvoir est enfin un livre qui engage à la réflexion, sur notre société et aussi, évidemment, sur le pouvoir, sur ses rapports avec la politique et la religion. Ce concept du pouvoir est au cœur du livre, nous interrogeant sur sa nature, sur la corruption qu’il engendre très vite sur l’être humain. On se rend compte que les femmes, une fois au pouvoir, reproduisent tout ce qu’elles ont eu à subir, comme si leur vengeance l’emportait sur la raison ou le pardon.

Le dernier livre de Naomi Alderman vaut donc vraiment le détour, de par son originalité d’abord mais aussi des réflexions qu’il engendre. Sa lecture ne nous laisse pas insensible et en plus, sa couverture est superbe.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Naomi Alderman


Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 17 mai 2020 : le joli mois de mai

Après tout ce temps confiné, l'impression d'une liberté quasi retrouvée n'a d'égale que la prudence avec laquelle il faut aborder ses semblables. En attendant des jours meilleurs, voici de quoi se mettre du baume au coeur avec notre petite sélection culturelle hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier
et toujours :
"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Cléopâtre in love"
"Affordable Solution for Better Living"
"Queen Blood"
"One night with Holly Woodlawn"
du des classiques revisistés :
"Antigone"
"La Dame de chez Maxim"
des comédies de moeurs:
"La garçonnière"

"Deux hommes tous nus"
du boulevard :
"Panique au Plaza"

"Grosse chaleur"
"Oscar"
du côté des humoristes :
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
Au Théâtre ce soir :
"Trois partout"
"Quand épousez-vous ma femme ?"
"J'y suis, j’y reste"
et une échappée opératique de classiques recontextualisés :
"Madame Butterfly" de Puccini
Pelléas et Mélissande" de Debussy

Expositions :

voir et revoir:
la récente exposition "Le Rêveur de la forêt " du Musée Zadkine en vidéo et avec les images commentées sur le site du musee
et la rétrospective "Christian Dior - Couturier du rêve" qui s'est tenue au Musée des Arts Décoratifs avec une visite-reportage réalisée par Benjamin Wu assortie des commentaires des commissaires
sillonner l'Hexagone en direction de l'exposition"Balenciaga, Magicien de la Dentelle" à la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et du Musée La Piscine de Roubaix
partir ensuite pour l'Europe :
au Pays-Bas avec le Musée Van Gogh à Amsterdam et la visite virtuelle de chacun des quatre niveaux de monstration
puis au Danemark au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague
et encore plus loin en Turquie au Pera Museum d'Istanbul
et en Corée du Sud pour explorer en 6 étapes le National Museum of Modern and Contemporary Art
enfin revenir à Paris au Musée du Louvre avec les visites commentées par les commissaires des expositions "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" et "Un rêve d'Italie, la collection Campana"
et finir en musique avec un revival musical avec l'exposition en ligne "Mai 68 - De la révolte à la légende" au Musée de la Sacem

Cinéma at home avec :

voir ou revoir :
de la romance avec "Coup de foudre au Caire"
de la comédie musicale hollywoodienne avec "Mariage royal" de Stanley Donen
de la comédie dramatique avec "Coffee and Cigarettes" de Jim Jarmush
du policier avec "Jeff" de Jean Herman
du thriller avec "Volte face" de John Woo
du western avec "Mon nom est personne" de Tonino Valerii et Sergio Leone
du fantastique avec "La femme aux bottes rouges" de Juan Luis Bunuel
de la comédie avec :
"Absolument Fabuleux" de Gabrieh Aghion
"Cash Express" de Jerry Zucker
au Ciné Club avec des films des années 50 :
"Topaze" de Marcel Pagnol
"Sacré jeunesse" d'André Berthomieu
"Vous n'avez rien à délarer ?" de Clément Duhour
une curiosité avec "Le Père Noël contre les Martiens" de Nicholas Webster
et une rareté avec "L'invincible Kid du Kung Fu" de Eddie Niccart

Lecture avec :

"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
et toujours :
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
"Incident au fond de la galaxie" de Etgar Keret

Froggeek's Delight :

Des lives jeux vidéo (mais aussi des concerts) tout au long de la semaine sur la chaine Twitch. Rejoignez la chaine et cliquez sur SUIVRE pour ne rien rater de nos diffusions.

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=