Monologue dramatique écrit et mis en scène par Geoffrey Lopez interprété par Antoine Fichaux.
Le comédien et metteur en scène Geoffrey Lopez a pris sa plume pour élaborer un monologue théâtral traitant de la résistance allemande au nazisme, sujet ponctuellement abordé avec "Berlin 33" de René Loyon d'après le récit de Sebastian Haffner titré "Histoire d’un allemand - Souvenirs 1914-1933" et "Seul dans Berlin ?" de René Fix d'après Hans Fallada.
Un sujet relativement méconnu alors même que l'ampleur de la résistance n'est pas négligeable comme en témoigne les statistiques de l'époque résultant de sa répression systématique soigneusement comptabilisée.
Pour "Jamais plus", Geoffrey Lopez s'est inspiré de faits historiques réels, la résistance estudiantine du groupe "La Rose blanche" qu'il décline sous forme du parcours d'un personnage fictionnel qui, évoluant de la fascination pour le régime nazi à la révolte, permet d'aborder des thèmes à la résonance contemporaine notamment ceux du fanatisme et de la candeur juvénile.
Adolescent ordinaire nourri au lait de l'humiliation résultant de la défaite de son pays en 1918, à la sensibilité aryenne au patriostisme et à l'appétence germanique pour l'héroïsme et le mythe du sauveur, Franz Weissenrabe cède à l'endoctrinement qui trouve une cible privilégiée dans les jeunes à l'esprit malléable, qu'ils soient exaltés ou désespérés.
Après s'être enrôlé le coeur léger, et quasiment la fleur au fusil, dans les Jeunesses Hithlériennes pour appartenir à la race des surhommes de l'avenir et être allé jusqu'au bout de l'ignominie, il opère un revirement exemplaire en adhérant à un groupe de résistance dite passive en ce que, non violente, elle agit par voie de tracts appelant au réveil des consciences.
Sur un plateau quasiment nu et plongé dans le noir, juste quelques accessoires signifiant la prison et le dehors par le jeu de lumières de Filipe Gomes Almeida, Geoffrey Lopez dirige au cordeau Antoine Fichaux qui, en adresse au public, livre avec intensité cette partition humaniste. |