Plus le temps
(La Familia / L?Autre Distribution) mars 2018
Mariscal sort son premier album en ce début de mois de mars, un album qu’il aura mis 8 années à imaginer, à rêver, à explorer pour ne rien laisser au hasard. Sa rencontre avec Jeff Hallam, musicien américain qui a collaboré avec Dominique A va être le déclencheur du passage à l’acte. Leur entente parfaite les amène à définir naturellement pour chaque chanson un univers singulier et puissant.
Mêlant la mélancolie à la nostalgie, le premier album de Mariscal va chercher des influences musicales chez Sufjan Stevens pour sa poésie musicale et sa douceur. Le son est pop, Mariscal y pose sa voix puissante et claire accompagnée de chœurs, et de rythmes parfois lents, parfois soutenus de claviers, batterie et guitares.
Mariscal est un émotif, on le voit à ses textes qui puisent son inspiration dans les émotions et les sensations. C’est l’amour qui s’impose dans cet album. Il est vécu sur différents tempo, à vif et sur un fil tendu avec "La rouille". Sous la forme d’un récit aussi, au travers d’un poème symphonique sur "Je marche je respire". L’amour peut être aussi en apesanteur hypnotique et spirituelle avec "Cimetière de l’amour". L’amour est plus léger avec "Le coton à même la peau", mémoire d’un bien-être furtif ou sur le "Fil du rasoir" quand le désir monte à la découverte d’un corps nouveau à aimer. "All the world flees", elle, nous touche en plein cœur, au travers d’une litanie contre la violence et la folie meurtrière des hommes. La paternité enfin est évoquée avec "A l’arrière des voitures".
Mariscal a pris son temps pour nous offrir un album qui lui vient des tripes. Cela valait vraiment le coup d’attendre.