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puce Ciné en Bref - Call me by your name - L'Insulte - Le jour de mon retour - La nuit a dévoré le monde - Lady Bird - Eva - La Ch'tite famille
  (janvier - février 2018) 

CALL ME BY YOUR NAME
Réalisé par Luca Guadagnino. France/Italie/Brésil/Etats Unis. Drame/Romance. 2h11 (Sortie le 28 février 2018). Avec Armie Hammer, Timothée Chalamet, Michael Stuhlbarg, Amira Casar, Esther Garrel, Victoire du Bois, Elena Bucci et Peter Spears.

"Call me by your name" est un pur chef d’œuvre, l’un des plus beaux films qu’il m’ait été donné de voir. Le titre, une trouvaille, symbole de l’aboutissement ultime d’une création comme de son sujet.

Scénario, photographie, dialogues, bande originale, montage... tout, absolument tout, relève de la perfection.

Chacun des 5 acteurs principaux mériterait les plus belles distinctions. Timothée Chalamet subjugue de vérité et de maturité du haut de ses 17 ans. L’intelligence de jeu d’Amira Casar, économe de ses gestes, de ses intentions, bouleverse. Et que dire de cette scène finale où Michael Stuhlbarg, réincarnation du génie de Robin Williams dans "Will Hunting", manifeste tout l’amour d’un père ?

Cette séquence à elle seule peut changer la face du monde. Contre vents et marées, je veux avoir la naïveté de le croire. Accepter la douleur et la peine en souvenir du bonheur immense qui en est la cause. Car on se mutile bien facilement à vouloir guérir trop vite son chagrin.

Voilà bien des paroles que tout enfant homosexuel rêverait, crèverait d’entendre de la bouche de son géniteur.

 

L'INSULTE
Réalisé par Ziad Doueiri. Liban/Belgique/Chypre/France/Etats Unis. Drame. 1h52. (Sortie le 28 janvier 2018). Avec Adel Karam, Rita Hayek, Kamel El Basha, Christine Choueiri, Camille Salam et Diamand Bou Abboud.

Quelle intelligence que "L’insulte" ! Il est extrêmement délicat d’aborder un tel sujet dans un contexte géopolitique plus que tendu au Proche Orient.

Le Liban reste une terre de souffrance, de plaies ouvertes, béantes, où les pro palestiniens et les catholiques peinent à tourner la page d’un conflit extérieur ayant traversé ses frontières.

Parvenir à donner une dimension plus universelle à une histoire d’effet papillon - un banal accrochage de rue dégénère au point de frôler une nouvelle guerre civile - tenait d’une véritable gageure.

Avec des moyens qu’on imagine très limités, le réalisateur Ziad Doueiri et ses comédiens parlent avec sagesse de la fierté mal placée, d’un honneur bafoué mais servant d’alibi pour attiser les braises et faire renaître les rancoeurs.

L’issue du film est une ode à l’espérance, celle de voir des peuples vivre enfin en paix. A condition que le monde reconnaisse sans les hiérarchiser, les drames que chacun porte en lui. 

 

LE JOUR DE MON RETOUR
Réalisé par James Marsh. Grande Bretagne. Drame. 1h42 (Sortie le 7 mars 2018). Avec Colin Firth, Rachel Weisz, David Thewlis, Ken Stott, Jonathan Bailey, Adrian Schiller, Oliver Maltman et Kit Connor.

"Le jour de mon retour" parle de solitude. Se lancer en total amateur, dans un tour du monde à la voile, est une pure folie.

Colin Firth tient le rôle titre de cette histoire vraie. Sa femme, incarnée par la toujours magistrale Rachel Weisz, tentera bien de le dissuader, si heureuse de vivre dans son petit pavillon avec l’homme qu’elle aime et des enfants qu’ils chérissent.

Qu’est-ce qui pousse vers le lointain quand tout devrait vous retenir à terre ? Est-ce le besoin de se prouver à soi-même que l’on est pas un looser ? Démontrer à la face du monde que échecs passés appartiennent au passé et n’étaient qu’un marche-pied vers une gloire promise ?

La folie et le mensonge empêchent parfois le renoncement qui pourtant vous sauverait de bien des malheurs. Mais il faut parfois aller au bout du monde pour atteindre le bout de soi-même. Quelques longueurs bien compréhensibles vu le sujet abordé, n’ôtent rien au plaisir d’un film éclairant comme l’Etoile du Nord, si l’on sait bien le regarder.

 

LA NUIT A DEVORE LE MONDE
Réalisé par Dominique Rocher. France. Fantastique. 1h34 (Sortie le 7 mars 2018). Avec Anders Danielsen, Golshifteh Farahani, Denis Lavant, Sigrid Bouaziz et David Kammenos.

Mortifère, "La nuit a dévoré le monde" . Après s’être endormi lors d’une fête, Sam est réveillé par des cris d’horreur. Paris a été ravagé par des zombies et il doit désormais survivre, barricadé dans son immeuble, seul au monde.

Il devra fouiller des appartements pour trouver la pitance lui permettant de tenir encore un peu, repousser les assauts de ses créatures - un peu ridicules, il faut bien le reconnaître -, se remémorer le passé et échapper à la folie pour tenter de sortir du cauchemar.

Y parviendra-t-il ? Ce serait criminel de le révéler ici même s’il ne s’agit pas d’un très grand film. On peut y voir une métaphore sur la jungle urbaine, le désenchantement d’un monde ayant perdu tout sens où l’homme est un loup pour l’homme, encore et toujours.

 

 

LADY BIRD
Réalisé par Greta Gerwig. France. Comédie. 1h35 (Sortie le 28 février 2018). Avec Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts, Lucas Hedge, Timothée Chalamet, Beanie Feldstein, Lois Smith et Stephen Henderson.

Mignon, "Lady Bird", sans plus. Pourtant les critiques étaient enflammés.

Bien sûr le personnage central est attachant, comme on s’accroche par nostalgie aux promesses de l’adolescence, comme on s’émeut d’une rébellion dont on rêverait d’être encore capable.

La candeur se cogne contre les amours non-dites, l’inquiétude d’une mère ou les limites de ses propres capacités. Mais il est bon d’y croire, d’espérer et avec un peu de chance, des horizons nouveaux peuvent apparaître.

Le résultat reste un peu convenu, fade, gentillet, loin des mordantes oeuvres d’un Greg Araki, d’un Claude Miller ou d’un Larry Clarke, passés maîtres dans l’art de montrer les fièvres adolescentes.

 

EVA
Réalisé par Benoît Jacquot. France. Thriller. 1h40 (Sortie le 7 mars 2018). Avec Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Julia Roy, Richard Berry, Marc Barbé, Nathalie Charade et Ellen Mires.

Bien plus ennuyeux que vénéneux, "Eva" de Benoît Jacquot qu’on a connu tellement plus inspiré.

Classé dans la catégorie des thrillers, on ne frémit pas un seul instant. Tout s’apparente à un exercice de style, dans la réalisation comme le jeu des acteurs.

L’impression tenace d’avoir déjà vu certains plans tant Gaspard Ulliel et plus encore Isabelle Huppert semblent s’ennuyer à faire exactement ce qu’ils savent faire, ce que l’on attend d’eux.

Résultat, on s’emmerde à mourir d’impatience qu’il se passe enfin quelque chose dans un scénario qui pourrait être un mélange du récent "Hannah" avec une Charlotte Rampling ayant pris tous les risques, et de "Un homme idéal" où Pierre Niney entretenait à chaque minute le suspense, engoncé dans le mensonge.

Une pute qui cherche à faire sortir son jules de prison, tombe sur un faux-écrivain en mal d’inspiration... une production qui ne tient pas les promesses d’un pitch alléchant.

 

LA CH'TITE FAMILLE
Réalisé par Dany Boon. France. Comédie. 1h47 (Sortie le 28 février 2018). Avec Dany Boon, Laurence Arné, François Berléand, Guy Lecluyse, Line Renaud, Valérie Bonneton, Pierre Richard et Juliane Lepoureau.

Nous n’avons rien contre Dany Boon, comment pourrait-il en être autrement ?

"Bienvenue chez les Ch’tis" avait séduit par son côté bon-enfant, ce choc des cultures qui avait valu tant de sympathie aux gens du Nord. Un film plein de tendresse, une comédie populaire.

Vouloir exploiter le filon en proposant de faire descendre les Ch’tis à Paris, sentait le mauvais numéro 2. On frise le grotesque car pour le coup, l’image donnée à cette famille qui s’exprime en permanence dans un patois incompréhensible ne fait pas rire du tout.

On est très gêné de la manière, sans doute involontaire, dont le réalisateur se moque d’eux, campant lui-même un personnage prétentiard ayant tourné le dos à son passé. La scène finale tellement cliché, en guise de mea culpa, n’arrange rien à l’affaire, tellement prévisible et maladroite.

 

 

Vents d'Orage

 

        
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