Toujours repartir de zéro, toujours se mettre en danger, chercher, essayer, tenter, être ouvert à de nouvelles idées et coopérations avec le risque assumé de se tromper de direction ou que cela ne fonctionne pas.
Voilà ce qui est le crédo, même après 36 années de carrière et de très très nombreux albums de The Ex, groupe expérimental (pour le coup le terme leur convient bien !) de post-punk originaire d’Amsterdam.
Avec ce 27 Passports, rien ne semble changer. Arnold de Boer, Terrie Hessels, Katherina Bornefeld et Andy Moor auraient-ils trouvé la fontaine de jouvence ? Ou cette fontaine ne serait-elle justement alimentée par ce qui fait l’essence même de leur recherche musicale, et qui fait souvent défaut aux groupes actuels ? De toujours rester intègre, explorer et s’ouvrir continuellement ? En tout cas, la colère et l'énergie sont inlassablement là, tout comme le sens musical. Et cela force le respect.
Il est toujours question de mêler, de superposer ou de croiser les trois guitares dans des cavalcades électriques, des riffs disjoints et des jeux de tension le tout sur une rythmique subtile aux motifs répétitifs, hypnotiques et dansants. C’est peut-être également le point faible de ce disque, les titres s’enferment parfois dans un groove quitte à devenir redondant. Les morceaux auraient pu peut-être parfois gagner en concision. Chacun apportant une sonorité singulière dans des morceaux pas forcément simples mélodiquement.
L’Afrique est également au cœur de ce disque, dans les mélodies ("The Heart conductor" par exemple) dans la façon d’aborder les rythmes, et la rythmique au sens plus large. Et cette trame rythmique sert de tapis aux déferlements des guitares. L’âge de la retraite n’est pas prêt de sonner pour The Ex et nous n’allons absolument pas nous en plaindre !
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