Si l’on devait définir en un seul mot le second album d’Alain Gibert, Canyon Alibi, c’est élégance qu’il faudrait utiliser. Elégance de l’objet, de la musique et des textes. Les trois se réunissent parfaitement dans le dernier disque d’Alain Gibert.

Son premier extrait, "Opération Topaze" en est la parfaite illustration avec un clip soigné pour former un tube que l’on risque d’entendre longtemps à la radio.

Pour cet album, Alain Gibert a enrichi sa palette musicale de nouvelles couleurs en s’attachant les services de Fred Lafage pour la réalisation, de Laurie Mammoliti pour sa voix sur un titre et sa capacité à passer de la guitare aux claviers et de Frantxoa Erreçarret pour la batterie et les percussions.

Son album est composé de 11 titres (plus un morceau caché) nous rappelant parfois Etienne Daho, Alain Souchon ou encore Alain Chamfort. Fraiche et légère, la pop qu’il nous propose nous touche dès la première écoute. Ses histoires imaginaires et cinématographiques, posées sur des mélodies agréables et soignées fonctionnent parfaitement, livrant un album cohérent qui ne manque pas de charme. Les thèmes de ses textes restent pour autant variés entre rencontre improbable de "Tristan & Juliette", retour au pays avec "Retour Métropole" ou départ pour la terre promise avec le superbe titre "La terre de tes ancêtres".

Avec ce deuxième album, Alain Gibert s’affirme avec talent au sein de la chanson française. Avec constance et talent, il continue de creuser son sillon. Avec simplicité, élégance et talent.