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puce Ciné en Bref - La Révolution silencieuse - Milf - Place publique - Amoureux de ma femme - Larguées
   (avril-mai 2018) 

LA REVOLUTION SILENCIEUSE
Réalisé par Lars Kraume. Allemagne. Drame. 1h51 (Sortie le 2 mai 2018). Avec Leonard Scheicher, Tom Gramenz, Lena Klenke, Jonas Dassler, Isaiah Michalski, Ronald Zehrfeld, Carina N. Wiese, Max Hopp et Anna Wächte.

Le cinéma allemand n’est pas très prolifique, on peut le concéder. Ou tout au moins peu de distributeurs prennent le risque de projeter le fruit de la production outre-Rhin.

Pourtant l’engagement politique et historique dont nos voisins font preuve démontre un courage qui manque souvent aux réalisations françaises. On se souvient en particulier des deux chefs d’oeuvres "La vague" ou encore "Phoenix", par le même réalisateur Lars Kraume.

Ce dernier revient une nouvelle fois sur une période traumatique assez peu abordée sur grand écran, celle des conséquences de la seconde guerre mondiale et du joug infernal sous lequel l’Union Soviétique a maintenu l’Europe de l’Est.

On découvre une brochette de tous jeunes et formidables comédiens incarnant une classe de terminale désireuse d’apporter son soutien aux contre révolutionnaires hongrois. La minute de silence qu’ils respectent lors d’un cours va leur coûter très cher.

A l’âge de la rébellion et où il faut affirmer dans sa vie personnelle comme dans ses convictions politiques qui l’on est, les choix impliquent une prise de risques que la jeunesse actuelle ne semble plus en capacité de prendre. C’est aussi ce que nous dit en creux un film parfaitement maîtrisé dans sa réalisation.

MILF
Réalisé par Axelle Laffont. France. Comédie. 1h36 (Sortie le 2 mai 2018). Avec Axelle Laffont, Virginie Ledoyen, Marie-Josée Croze, Waël Sersoub, Matthias Dandois, Victor Meutelet, Rémi et Florence Thomassin.

Bonne surprise que ce premier long métrage d’Axelle Laffont. Les producteurs français, soumis au diktat des diffuseurs notamment télévisuels, n’ont d’yeux que pour des comédies insipides où le manque d’originalité scénaristique le dispute à la lourdeur des dialogues.

Et trop nombreux sont les humoristes du stand up cédant à la tentation du film qu’ils poursuivent comme un saint graal mais écrit à la truelle. Il n’en est rien avec "Milf" à la portée sociétale plus subtile qu’on peut le penser.

Trois quadra, trois femmes tentent de reconstruire leur vie, expression qu’elles moquent pour mieux oublier la détresse ou la solitude qu’elles éprouvent. Les personnages au départ ne sont qu’esquissés et ne se révèlent que très progressivement, permettant au scénario de développer un propos profond et sensible sur l’amitié, la difficulté à affronter le regard de la société posé sur les femmes séduites par plus jeunes qu’elles, sur les codes d’une jeunesse beaucoup plus moderne, tolérante et moins écervelée que les générations précédentes.

On se prend d’affection pour six personnages embarqués dans ce qui constituera une belle tranche de vie sous le soleil de l’été, et peut-être même davantage.

PLACE PUBLIQUE
Réalisé par Agnès Jaoui. France. Drame. 1h38 (Sortie le 18 avril 2018). Avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre, Léa Drucker, Kévin Azaïs, Nina Meurisse, Sarah Suco, Héléna Noguerra, Miglen Mirtchev et Olivier Broche.

J’ai du mal à comprendre ce que nombre de critiques ont reproché à "Place Publique" ce nouveau scénario du tandem Bacri-Jaoui.

Les dialogues sont toujours ciselés, leur capacité à croiser le parcours des nombreux personnages qui évoluent - comme c’est leur coutume- dans un film choral, reste intact.

L’histoire en dit long sur le renoncement à ses valeurs de jeunesse, mais aussi à l’aveuglement dont on est victime à trop se focaliser sur ses propres objectifs, ses obsessions même, au détriment de ceux qui partagent notre vie.

La comparaison avec "Le sens de la fête" a peut-être desservi cette entreprise pourtant très convaincante, pastiche plus vrai que nature du monde du show-business.

L’image de soi, la célébrité, le cynisme ambiant, les petites mesquineries et les gros mensonges sont autant de couleurs que met intelligemment en lumière une Agnès Jaoui toujours juste à décrire des personnages et des situations nuancés et contradictoires comme nous le sommes tous.

On ne peut se lasser d’un regard porté sur notre époque avec tant d’acuité.

 

AMOUREUX DE MA FEMME
Réalisé par Daniel Auteuil. France. Drame. 1h38 (Sortie le 25 avril 2018). Avec Daniel, Gérard Depardieu, Sandrine Kiberlain, Adriana Ugarte et John Sehil.

Daniel Auteuil avait séduit avec son précédent film "La fille du puisatier", parfaitement en phase avec la sensibilité d’un Marcel Pagnol dont il avait pu s’imprégner en tant qu’acteur sous la direction de Claude Berri.

Au travers de ce huis-clos qui pourrait faire l’objet d’une belle adaptation au théâtre, ce quatuor explore le thème un rien éculé de la crise de la cinquantaine. Gérard Depardieu s’invite chez un couple d’amis au bras d’une nouvelle conquête, jeune, belle et exotique au point de faire vaciller Daniel Auteuil dans ses convictions.

Ce dernier tombe à son tour sous le charme de la pétillante italienne au risque de remettre en question l’amour qu’il éprouve pour sa femme campée par Sandrine Kiberlain.

L’idée assez originale de mettre en scène par bribes ce que pourrait être sa vie s’il franchissait le pas, ne tient pas toutes ses promesses. Le film se met un peu à sonner comme une comédie romantique à l’américaine plutôt que d’exploiter plus utilement le pouvoir comique de Depardieu et Kiberlain.

On finit par s’ennuyer un peu et la fin dénote presque un propos moralisateur ou tout au moins convenu, attendu. Pas désagréable, pas génial... dispensable.

 

LARGUEES
Réalisé par Eloïse Lang. France. Comédie. 1h32(Sortie le 18 avril 2018). Avec Miou-Miou, Camille Cottin, Camille Chamoux, ohan Heldenbergh, Olivia Côte, Youssef Hajdi, Sylvain Quimene et Elliot Daurat.

A l’inverse de "Milf", le scénario de ce film campe des personnages, ceux des deux filles de Miou- iou surtout, beaucoup trop caricaturaux pour qu’on y croit vraiment.

Il faut attendre les toutes dernières séquences pour voir, évidement, la fêtarde désinvolte exprimer son envie de voir un enfant remplir enfin sa vie, et la bobo coincée lâcher un peu les chiens.

Le coeur de la narration se focalisant bien trop sur une pauvre mère larguée à l’aube de ses soixante ans et qu’il faut, forcément, pousser dans les bras d’un homme pour qu’elle puisse sortir de la torpeur dans laquelle son mari l’a laissée en se barrant avec une jeunette.

Miou-Miou comme son personnage semble perdue au milieu de cette production manquant d’épaisseur et d’ambition. Construire une comédie sur de bonnes vannes et quelques gags peu inspirés ne suffit pas.

 

 

Vents d'Orage

 

        
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