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puce Festival des Eurockéennes #30 (édition 2018) - dimanche 8 juillet
Eddy de Pretto - Marlon Williams - Alice in Chains - Hamza - 6ix9ine - Dead Cross - The Limiñanas  (Belfort)  du 5 au 8 juillet 2018

Pour ce dimanche, on n'a pas d'autres choix que d'opter pour la version abrégée de cette dernière journée – car le dimanche restera toujours et encore la veille de l'odieux lundi.

Eddy de Pretto reste pour moi un mystère à explorer : si le hasard de la première écoute – notez la banalité de la circonstance : au volant, à la radio – m'avait laissée stupéfaite, ce concert me laisse circonspecte. Oui, il y a l'écriture, juste et incisive, qui remonte admirablement le niveau des icônes annexes surfant sur la même vague de la "chanson rap". Et, en relisant tranquillement les textes de Kid et de Cure, respectivement premier EP et premier album, je me demande vraiment pourquoi de Pretto ne signe pas chez une maison d'édition plutôt que chez un label... Certes, la présence de de Pretto sur scène fait mouche (alternance de frontalité et de fragilité) ; et oui ça fait du bien d'entendre le public, jeune, admiratif, emballé, déclamer par cœur quelque chose qui ressemble enfin à de la langue française... Mais voilà : la voix et le "flow" rappellent précisément et non pas vaguement quelque chose, en ressemblant bien trop à un certain Stromae. Paradoxe : comment de Pretto peut-il manquer encore, sous cet angle, d'identité vocale au regard de la vérité affirmée de son engagement social ?

Inévitablement, les ballades romantiques de Marlon Williams, sur la Loggia (qui décidément change de forme tous les ans et ferait mieux de revenir à sa superbe concavité de l'an dernier), m'agacent un peu – tout cela est fait, sans aucun doute de sincérité personnelle et de brio musical, mais je ne suis visiblement pas aussi sensible que le public capté, enchaîné à la mélancolie qui se diffuse sur scène...

Alice in Chains sait mesurer son entrée : parfois, le mythe vivant ne paie pas de mine. Point d'aficionados dans le public de la Mainstage : il faut aimer le grunge et la puissance sombre de certains titres pour apprécier ce qui se déroule sous nos yeux. A la discrétion de Jerry Cantrell, concentré et impérial, s'opposent les postures amusées de Mike Inez, tandis que William DuVall fait le show, spontanément et sans outrance, c'est-à-dire à la perfection. On assiste donc à une prestation musicale habilement huilée et enthousiaste, preuve qu'Alice in Chains sait se départir de ce mécanisme froid qui transparaît parfois de certains concerts donnés par de gros groupes américains. Génial, donc.

Dernière course sur le chemin technique qui relie la Mainstage à la Plage, dernier regard vers ce coucher de soleil si emblématique du bonheur qu'on éprouve quand on est aux Eurocks qui, décidément, vivent plutôt bien ce passage à la trentaine. Nous faisons nos choux gras de l'absence d'Hamza : car, de nouveau, un phénomène nous attend sur la Plage. On en parle depuis trois jours, de ce 6ix9ine, de ses frasques sexuelles et de sa violence, de son visage tatoué et de son allure excentrique, de son côté "no limit" et de la difficulté qu'il y a à séparer, toujours, vie professionnelle et vie personnelle quand on est face à un personnage public.

Très vite, on comprend que 6Ix9ine est une boule de nerfs, au regard tantôt agressif et tantôt absent, pur produit humain de ce que l'Amérique peut faire de pire en terme social – mais 6ix9ine est passé du statut de proie à celui de prédateur, animé par la rancune, la violence, la colère et le désir de vengeance et de provocation. Le choix de slamer, dès les premiers titres, dit pourtant le désir de foule et de contacts – peu de rappeurs de cette envergure s'y jettent, de mémoire –, comme pour s'assurer de la réalité physique du moment. En d'autres termes, si l'on reste plutôt hermétique à la musique, la posture de 6ix9ine ne nous laisse pas indifférente.

On fuit Dead Cross comme la peste, pour les avoir subis au Download, et on décide que la cerise sur le gâteau – lire : le dernier groupe de la journée et de cette édition, pour nous – s'appellera The Limiñanas, pure incarnation de ce que le rock fait de mieux, quand il est nourri des bonnes choses, quand il a assez voyagé pour être fin et ouvert, quand il est accompagné par les meilleurs alliés (lire : le cinéma) – et, faut-il le dire quand il est guidé par les meilleurs instincts et les bonnes personnes (récemment, un certain Anton Newcombe...). C'est grunge, garage, psyché, yéyé, entêtant, rôdé, bref c'est aussi vivant que vivifiant et c'est exactement ce qu'il nous fallait pour partir sur la meilleure note (de musique) possible...

 

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En savoir plus :
Le site officiel du Festival des Eurockéennes
Le Facebook du Festival des Eurockéennes

Crédits photos : Sophie Hébert (toutes les séries sur son site)


Sophie Hébert         
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# 25 août 2019 : C'est la rentrée ... littéraire

Cette semaine on continue de passer en revue les sorties littéraires de la rentrée en attendant la fin des vacances alors que la rentrée théâtrale commence à pointer son nez. Bonne lecture.

Lecture avec :

"Baikonour" de Odile d'Oultremont
"Civilizations" de Laurent Binet
"Kintu" de Jennifer Nansubuga Makumbi
"L'été meurt jeune" de Mirko Sabatino
"Les liens" de Domenico Starnone
"Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon" de Jean Paul Dubois
et toujours :
"Cavalier seul" de Fred & Nat Gévart
"Ce qu'elles disent" de Miriam Toews
"Cent millions d'années et un jour" de Jean Baptiste Andrea
"Chaque fidélité" de Marco Missiroli
"Où bat le coeur du monde" de Philippe Hayat

Du côté de la musique :

"Time for a change" de Pokett
"Tone of musette" de Le Balluche de la Saugrenue
"Symi" de Symi
Une autre interview de Inspector Clouzo à Terre de sons, après notre rencontre avec The Inspector Clouzo lors de leur passage à Foreztival
et toujours :
"Onda" de Jambinai
"Fire" de Part Time Friends
"Simon Chouf & le Hardcordes trio" de Simon Chouf
"EP n°1" de The Reed Conservation Society

Au théâtre :

"Les Témoins" à la Manufacture des Abbesses
"Karine Dubernet - Souris pas !" au Point Virgule
"Hervé" au Théâtre de la Reine Blanche
"Quand l'Amour des Notes..." au Théâtre Essaion
des reprises
"La Machine de Turing au Théâtre Michel
"Sherlock Holmes et le Mystère de Boscombe" au Grand Point Virgule
"Michel For ever" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Tchekhov en folie" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Bronx" à la Scène Libre
"Lisa et moi" au Théâtre Essaion
"Les Swinging Poules - Chansons sunchronisées" au Théâtre Essaion
"J'admire l'aisance avec laquelle tu prends des décisions catstrophiques" au Théâtre de la Reine Blanche
et la chronique des spectacles à l'affiche en août

Expositions avec :

la dernière ligne droite "L'Allemagne romantique - Dessins des musées de Weimar" au Petit Palais

Cinéma avec :

"Une fille facile" de Rebecca Zlotowski
"L'Oeuf dure" de Rémi Lange


Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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