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Antonio Pietrangeli  septembre 2018

Réalisé par Antonio Pietrangeli. Italie. Comédie. 1h30 (Sortie version restaurée le 5 septembre 2018 - Première sortie 1955). Avec Alberto Sordi, Nino Manfredi, Renato Terra, Sandra Milo, Madeleine Fischer, Anna Maria Pancani, Maria Asquerino et Fernando Fernán Gomez.

Encore une fois il faut féliciter Ronald Chammah et "Les Films du Camélia" qui poursuivent la redécouverte d'Antonio Pietrangeli, un grand de la comédie italienne qui, en se noyant à 49 ans, fut privé de figurer à son Panthéon aux côtés de Dino Risi ou d'Ettore Scola

Après "Adua et ses compagnes", "Du Soleil dans les yeux" et "Je la connaissais si bien", voilà donc "Le Célibataire", sa troisième réalisation et l'occasion pour Alberto Sordi d'asseoir sa domination sur la comédie transalpine.

Comme dans la plupart des films de Pietrangeli, le sujet est la "Femme" avec un grand "F" et une autre grande consonne pour son protagoniste qui ne cesse ici d'avoir le regard baladeur. On le voit d'ailleurs dans un plan explicite suivre une kiosquière bien pourvue se baisser pour attraper une revue et montrer ainsi toutes ses qualités postérieures.

"Le Célbataire" d'Antonio Pietrangeli est évidemment une fable sur le mâle italien que l'on découvre assistant avec dédain à un mariage et que l'on quittera la bague au doigt. Hâbleur, beau parleur, joli cœur, un tantinet radin, Alberto Sordi l'incarne avec une conviction sans failles.

Les belles filles succèdent aux belles filles, les plans plus ou moins vaseux pour les séduire aux plans plus ou moins vaseux. Parfois à son avantage, mais le plus souvent lâche ou odieux, notamment avec la belle hôtesse de l'air Sandra Milo, Sordi frise aussi le ridicule comme dans une scène où il croit que la bombe Abbe Lane, Madame Xavier Cugat, est sous son charme et prête à quitter le roi du mambo pour lui.

Ce qui fait l'intérêt du film de Pietrangeli, c'est aussi qu'il est synchrone avec l'histoire italienne. Sordi, en effet, s'il est le parfait italien, oscillant entre la "maman" et la "putain", est également un grossiste en électro ménager qui profite de la renaissance économique de la péninsule.

Comme bien des comédies italiennes à venir, "Le Célibataire" n'oublie pas le contexte sociologique et montre aux Italiens que derrière le rire et le glamour le pays est en train de se moderniser. Sordi s'occupe aussi des femmes en les équipant. On aurait du mal à trouver dans le cinéma français qui lui est contemporain un personnage pareil qui seraient le porte-parole populaire et tout sourire de ce début des "Trente Glorieuses"

Multipliant les situations, Pietrangeli peut ainsi montrer des milieux divers et l'on est surpris par la richesse des détails que l'on peut saisir sur l'Italie des années cinquante. Comme il est aussi un merveilleux directeur d'acteurs, Sordi est splendidement entouré.

"Le Célbataire" d'Antonio Pietrangeli, constamment drôle et plein de charmes, capable d'allier le léger et le scabreux, est un film infiniment moderne qui peut en remontrer, soixante ans après, à bien des productions du jour.

 

Philippe Person         
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