Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Le poids du monde
David Joy  (Editions Sonatine)  août 2018

Deux ans après s’être fait connaître avec Là où les lumieres se perdent, David Joy est déjà de retour avec un nouvel ouvrage, Le Poids du monde, toujours publié chez Sonatine. David Joy est un jeune auteur originaire de la Caroline du Nord, il est aujourd’hui considéré à juste raison comme un des grands écrivains du Sud.

L’histoire se déroule dans les Appalaches autour de trois personnages principaux. Thad, après avoir quitté l’armée et l’horreur des champs de bataille du Moyen-Orient revient dans son village natal. N’ayant nulle part où aller, il est contraint d’aller vivre dans une vieille caravane près de la maison de sa mère, April, une femme qui lutte aussi contre des vieux démons. Il renoue avec son vieux copain, Aiden, qui a vu son père se suicider après avoir abattu sa femme. Le quotidien des deux jeunes est fait de misère et de défonce. La drogue est pour eux une échappatoire dans laquelle ils se perdent pour ne pas avoir à subir leur quotidien dans une région où règnent le chômage et la pauvreté.

Leurs vies basculent le jour où leur dealer se tue en jouant à un jeu avec une arme qui tourne mal. Ils se retrouvent alors avec une énorme quantité de drogues, beaucoup d’argent et des armes. Ils y voient alors une occasion unique de sortir de leur misère, une nouvelle vie loin de celle dans laquelle ils se morfondaient. Sauf que les deux garçons ne sont pas prêts à posséder tout cela et ce qui pourrait s’avérer être un cadeau de Dieu risque de se transformer en cadeau du diable.

De l’espoir d’une vie meilleure, les deux êtres vont s’engouffrer dans une déchéance brutale et violente que l’auteur va s’évertuer à nous décrire d’une façon magistrale et avec une justesse et un réalisme incroyable. Passé la mort du dealer, l’auteur nous embarque dans un monde noir d’une extrême violence.

On va suivre les deux garçons enchaîner les mauvais choix avec à chaque fois des conséquences importantes. Les catastrophes arrivent les unes après les autres et très rapidement les deux jeunes perdent le contrôle de leur destinée, comme si une fatalité s’abattait sur eux, comme s'ils avaient sur leur dos tout le poids du monde.

Le poids du monde est un livre qui va vous secouer et vous remuer les tripes, c’est une évidence. David Joy possède une écriture percutante et ne connaît pas les fioritures et les descriptions inutiles. Il est l’écrivain de ceux qui ne possèdent rien, des traumatisés de la vie mais aussi celui qui n’a pas peur de dénoncer les injustices très présentes dans son pays. Le poids du monde est l’occasion pour lui de nous dresser un portrait saisissant et désenchantée de la région des Appalaches où il vit depuis toujours et de critiquer la société américaine qui délaisse les laissés pour compte, qu’ils soient vétérans de guerre ou chômeurs de longue durée. Chez lui, le rêve américain n’existe plus, il est presque impossible d’échapper à son passé et son destin. La rédemption, elle, est aussi absente de l’univers de David Joy.

Son écriture désespérée et violente nous embarque car elle a le don de nous toucher en plein cœur. David Joy ne nous laisse pas le temps de respirer. En apnée dès les premières pages (qui sont particulièrement violentes), on dévore ce roman d’une grande noirceur grâce à sa construction intelligente. L’histoire de ce trio malheureux, englué dans une extrême misère sociale, nous bouleverse et c’est bien là la réussite du dernier livre de David Joy.

Le poids du monde confirme donc bien tout le talent de David Joy qui repose sur son écriture mélancolique et violente, envoûtante à merveilles.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Nos vies en flammes" du même auteur
La chronique de "Ce lien entre nous" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel de David Joy
Le Facebook de David Joy


Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=