Lecteurs, tremblez ! Vous allez découvrir une chronique relative à un disque de black metal. Télérama, hebdo intello catho s’y est mis alors pourquoi pas Froggy’s Delight !

Cher lecteur démoniaque, avant de poursuivre la lecture de cet article, mets toi en condition. Imagine-toi maintenant tout de cuir vêtu avec les cheveux longs et gras, un visage maquillé de noir avec des yeux et des lèvres peints en blanc (maquillage appelé "corpse paint" pour les initiés). Le crucifix est bien installé à l’envers sur la table basse avec, à côté, un ouvrage de H.P. Lovecraft. Et dans l’obscurité, tu écoutes à fond : Immortal.

Fondé au début des années 90s, Immortal est un groupe de black metal norvégien qui n’avait pas sorti de disques depuis plus de 9 ans. Après le départ de son chanteur / guitariste connu sous le nom d’Abbath et la bataille judiciaire qui en suivit, les afficionados de ce type de musique avaient des doutes sur la possibilité pour le groupe de sortir un nouveau disque sans le chanteur fondateur du groupe.

C’est chose faite avec ce nouvel opus. Demonaz, autre membre fondateur qui tenait auparavant uniquement le rôle de guitariste, s’est mis au chant. Cela donne un disque qui n’est pas novateur mais dont le but est avant tout de s’inscrire dans le passé du groupe. Et il faut reconnaître que cet objectif est parfaitement rempli à l’inverse de l’album solo d’Abbath sorti en 2016 qui n’avait pas convaincu grand monde.

Au programme : rythmique infernale, voix gutturale, riffs incisifs et double grosse caisse. Le disque se termine sur un morceau d’une durée de 9’14, un titre épique d’une très grande beauté avec même une petite touche heavy qui justifie à lui tout seul l’achat de cet album ("Mighty Ravendark").

En résumé, un retour réussi qu’il faudra toutefois confirmer sur scène.